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Deux frères se disputent l’empire romain à la mort de leur père, Marc Aurèle. L’un rêve de pouvoir et de grandeur alors que l’autre souhaite poursuivre l’œuvre de paix de son père.

La chute de l'Empire romain

Quel grand film ! Dans tous les sens du terme ! Ce genre de film, on n’en fait plus. Et c’est bien dommage. Un grand film sur la grandeur et la décadence de l’empire romain, avec de grands acteurs et une magnifique mise en scène. J’en redemande.

La Chute de l'Empire romain

La Chute de l’Empire romain raconte l’ascension et la chute de l’empire romain pendant les règles de Marc Aurèle et de Commode. Alors qu’il prépare son avenir, César (Marc Aurèle) décide de nommer un nouvel héritier, Livius. Son fils adoptif serait en effet, selon lui, plus à même de poursuivre son œuvre. Son fils légitime, Commode, est trop dissipé et intéressé par les bonnes choses de la vie. Cette décision créée des tensions entre les deux frères qui s’entendaient pourtant très bien auparavant. Mais à la mort de César, Livius décide de laisser le trône à son frère, qui le nomme son second.

Commode, le nouveau César, se montre dur et intraitable. Contrairement à son père, il veut mater la rébellion et ne se montre pas disposer à discuter avec les populations en Orient. Il concentre toute son attention sur Rome et néglige, ne se soucie pas de tout ce qui se passe en dehors. Pour cette raison, il va augmenter les taxes alors que le peuple souffre déjà de la famine. Commode règne par la force. Et les peuples vaincus sont vendus en esclavage.

Plus le temps passe, plus les sentiments entre Commode et Livius s’échauffent. Le premier traite les peuples d’Orient avec mépris et violence alors que Livius veut pousser le Sénat a considérer ces mêmes peuples comme des Romains. Leurs visions de Rome ne sauraient être plus différentes. Et c’est ce qui fait toute la beauté de La Chute de l’Empire romain. Le réalisateur, Anthony Mann, veut nous montrer comment l’un des plus grands empires a pu s’effondrer en quelques années. Une nation magnifique et grandiose qui se perd et décline sous la direction d’un homme orgueilleux et vaniteux. Livius se bat pour Rome, Commode pour lui-même. Livius est amoureux de sa sœur adoptive Antonia, qui lui retourne son amour et adhère à ses idées.

La Chute de l'Empire romain Christopher Plummer, Sophia Loren, Stephen Boyd

« Les esclaves produisent moins que les hommes libres. »

Un soulèvement inévitable

Plus César résiste au changement, plus l’empire romain perd de sa force. Les peuples d’Orient commencent à se soulever et à s’opposer à Rome. Pourquoi travailler pour un Empire qui les traite avec mépris et les considèrent comme des citoyens de seconde zone ? Ils ne sont pas traités ou considérés comme des Romains. Pourtant, petit à petit, l’opinion de certains membres du Sénat change et ils expriment une opinion différente de celle de leur souverain. Les alliances changent et sont bouleversées.

Ce qui fait la force de La Chute de l’Empire romain, c’est la représentation de la destruction de l’Empire. Rome n’a pas été détruite lors d’une attaque. Elle n’a pas fait l’objet d’un assaut. Elle a simplement succombé à ses propres vices et faiblesses. A se complaire dans sa perfection et la pureté de sa population, elle en a oublié ce qui fait sa grandeur, le brassage des populations. L’une des plus belles scènes du film se déroule à la fin, lorsqu’Antonia comprend que Rome est perdue. Elle court pour tenter d’avertir les habitants, mais elle n’est qu’une goutte d’eau dans un océan de folie et de débauche. Rome est perdue.

Une mise en scène sublime

La mise en scène du film est grandiose et les reconstitutions magnifiques. Pour appuyer l’effet de grandeur, Anthony Mann, a recours à des milliers de figurants. On ne compte plus les chevaux, les costumes et les armes. La dernière fois que j’ai vu de telles scènes, c’était en regardant Le Seigneur des Anneaux. Mais même là, Peter Jackson a eu recours aux effets spéciaux alors que dans La chute de l’empire romain, de tels effets ne sont pas utilisés. Tout est fait à l’ancienne. Chapeau bas. Les scènes de combat à l’épée et/ou à cheval m’ont mis des étoiles dans les yeux. C’est ce que j’aime dans les péplums, ces scènes avec des centaines ou des milliers de figurants qui agissent comme un seul homme. On ne fait plus de péplums de nos jours. Trop cher, trop grandiloquent, trop kitsch, trop théâtral, on lui donne de nombreux défauts qui sont justement les raisons pour lesquels je les aime. Ils sont néanmoins représentatifs d’une époque et sont un genre à part entière.

La Chute de l'Empire romain

Des acteurs de prestige

Quant aux acteurs. Quels acteurs ! Sophia Loren. Sa beauté est lumineuse. Je viens également de finir Le Cid, est son alchimie avec ses partenaires masculins est extraordinaire. On s’y laisse prendre à chaque fois. Tour à tour femme amoureuse puis femme de poigne, elle n’est pas qu’une belle femme. C’est une femme prête à se battre pour défendre ses idées. Elle est amoureuse de Livius depuis des années. Ce dernier est interprété par Stephen Boyd. Homme de valeur, il s’oppose à son frère pour le bien de Rome. Il est même prêt à sacrifier son amour pour sa patrie. Antonia est en effet mariée au roi d’Arménie dans un jeu d’alliance, mariage auquel il ne s’oppose pas. Passons ensuite à Commode, alias Christopher Plummer. Lunatique, caractériel et ambitieux, le nouvel Empereur ne pense qu’au pouvoir et à sa grandeur. Plus Rome est grande, plus son pouvoir à lui grandit.

La Chute de l'Empire romain Sofia Loren

La Chute de l’Empire romain est une œuvre qui se savoure et s’apprécie. Et si vous avez une impression de déjà vue en regardant le film, c’est normal. Le film Gladiator semble s’en être inspiré, notamment dans la scène de combat de fin entre Maximus et Commode.

Bande-annonce

La Chute de l’Empire romain vous a plu ? Vous pouvez également regarder Gladiator, Spartacus ou Le Cid.

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2 Comments

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