En eaux très troubles se déroule quelques années après les évènements du premier opus. Jonas Taylor lutte contre les pollueurs en recueillant des preuves de leurs mauvaises conduites tout en travaillant avec ses amis pour étudier les mégalodons. Mais un jour, un acte de sabotage détruit la barrière qui enferme les mégalodons dans les eaux profondes. Jonas et ses amis mettent tout en œuvre pour sauver les habitants des îles attaquées par les requins désormais libres.

En eaux très troubles - affiche

Quelle déception ! Après un premier opus que j’avais adoré pour son côté divertissant, le deuxième film est un naufrage total. Entre ennui et répétitions, il n’y a rien à sauver dans ce film qui se prend beaucoup trop au sérieux pour son propre bien.

Jonas Taylor a repris du repris du service et lutte désormais contre les personnes qui polluent les océans en y jetant des produits toxiques. Il les prend en photo en flagrant délit et envoie ses preuves aux autorités. Dans le même temps, il est resté très proche de Meiying, la fille de son amie Suyin et petite-fille du Dr. Minway Zhang, tous deux desormais décédés. La jeune fille est aujourd’hui élevée par son oncle, Jiuming Zhang. Lors d’une expédition d’exploration, l’équipe découvre non seulement une fosse qui regorge de mégalodons, mais également une station de forage. Surpris, les foreurs clandestins enclenchent une explosion qui provoque une brèche dans la barrière maintenant les requins préhistoriques dans les profondeurs. Le monde de la surface est menacé lorsque des requins et d’autres créatures franchissent la barrière…

Une première partie de film…peu crédible

Je suis très confuse par la partition du film. Dans la première partie, Jonas et le reste de Mona One, la plateforme de recherche, plongent dans les fonds marins afin parfaire leur carte des profondeurs. On s’ennuie !!! Pendant presque 1h, ils sont coincés dans l’océan à essayer d’échapper à de vilains méchants qui forent les fonds pour y trouver des minerais précieux et les revendre aux plus offrants. Et quels méchants ! Difficile de faire plus cliché. Enfin bref, les commandes de leurs sous-marins ayant été détruites, ils se trouvent bloqués à 8 000 m de profondeur. Leur seule chance de s’en sortir ? Enfiler leurs combinaisons ultra performantes et marcher près de 8 km pour rejoindre la plateforme de recherche. Mais bien sûr. Surtout qu’ils font le parcours avec Meiying qui n’a qu’une dizaine d’années ! Enfin bon, disons que c’est possible. Que penser alors de Jonas qui retient sa respiration et qui, grâce à sa fosse navale déviée, peut retenir sa respiration plus longtemps que la moyenne et ainsi sortir de la station de forage souterraine dans laquelle l’équipe s’est réfugiée pour sortir dans les eaux ? A 8 000 m de profondeur ? Sans équipement ? A la seule force de ses bras ? Il ne faut pas pousser. Là c’est trop, même pour moi qui pourtant adore les films bizarres.

En eaux très troubles : Melissanthi Mahut
© Warner Bros

Une deuxième partie inutile

Passons à la deuxième partie du film En eaux très troubles. Il faut dire les choses telles qu’elles sont : si vous avez regardé la bande-annonce, vous avez tout vu. La deuxième partie est plus active, avec de nombreuses scènes d’action toutes plus ridicules les unes que les autres. Jonas qui se bat à coups de pied contre un mégalodon. Un homme qui plonge dans le bassin d’un mégalodon en expliquant qu’elle (c’est une femelle) ne lui fera jamais de mal car ils partagent une relation spéciale. Certaines scènes font également penser à l’univers Jurassic Park, notamment avec la scène d’ouverture qui montre une chaîne alimentaire préhistorique. Je mange, je suis mangé. Nous partons d’un insecte à une sorte de lézard à une animal plus gros jusqu’à atteindre le Tyrannosaure Rex et le mégalodon. Le message du film est clair : l’homme n’est pas au sommet de la chaîne. Autant dans le premier film, les scènes étaient très réussies et divertissantes, autant dans En eaux très troubles, elles sont complètement ratées et inutiles. Et une question me taraude : où sont les requins ? On ne les voit pas ou alors très peu et pas de façon claire. C’est pourtant un film de requins !

En eaux très troubles : Jason Statham
© Warner Bros

Des personnages caricaturaux

Jason Statham est Jonas. Il interprète toujours le même personnage. Un homme fort et viril au grand cœur prêt à tout pour sauver ses amis et le monde entier des menaces diverses. Dans En eaux très troubles, il reprend son rôle, sauf que cette fois, il a un rôle plus paternel. Il participe en effet à l’éducation de la jeune Meiying, un vrai boulet celle-ci. Plus d’une fois, elle se met en danger et met en danger son entourage par son comportement inconscient. On lui dit de de rester dans une tour sur la plage ? Elle se jette dans l’océan sur une planche de surf afin de sauver une femme en train de se noyer. On lui dit qu’elle ne peut pas descendre à 8 000 m de profondeur ? Elle se cache dans le sous-marin pour les accompagner. Quant à son oncle, Jiuming Zhang, il ne vaut pas mieux ! Quand il apprend que sa nièce est présente dans le sous-marin, il décide de poursuivre l’aventure, quitte à la mettre en danger. C’est un homme arrogant et un peu imbu de lui-même qui pense tout savoir mieux que les autres. Nous avons également la femme qui sait tout piloter, le personnage noir qui s’est entraîné depuis le premier opus afin d’être capable de se défendre et le chef d’équipe doué et intelligent mais avec un côté un peu neuneu Bref, une belle équipe de bras cassés !

J’aurais adoré aimer ce deuxième opus, mais on ne peut pas forcer les choses.

Vous aussi, vous détesterez peut-être En eaux très troubles, mais vous apprécierez peut-être mieux En eaux troubles, Peur bleue ou Les dents de la mer.

Bande-annonce

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