Une équipe de scientifiques explore les fonds marins en Asie et libère accidentellement un mégalodon, un gigantesque requin préhistorique. S’ensuit alors une course contre la montre en eaux troubles pour empêcher le requin de s’approcher de la côte et de ses habitants…
Bon. Par où commencer ? J’ai tellement de choses à dire sur ce film que je ne sais pas quoi dire. Le sauveteur Jonas Taylor alias Jason Statham (tout en retenue, comme dans….tous ses films), a été traumatisé lors d’une ancienne mission qui s’est mal terminée. Il a en effet dû sacrifier certains de ses hommes pour mener sa mission à bien. Il ne se l’est jamais pardonné et d’anciens membres de son équipe non plus. Sniff. Mais selon lui, l’opération a mal tourné à cause de l’intervention d’une créature qui aurait heurté le sous-marin. Imaginez un peu sa surprise quand il s’est rendu compte que personne ne le croyait. Jonas décide donc de démissionner, de s’installer en Asie et de noyer sa peine dans l’alcool.
« C’est un beau jour pour aller à la pêche. »
Boom. Saut dans le temps. Une partie de son ancienne équipe, dont son ex-femme (si ce n’est pas un cliché, je ne m’y connais pas) font des recherches dans les profondeurs marines et découvre un monde inexploré. Mais très rapidement, le bonheur se transforme en horreur lorsqu’ils se retrouvent nez-à-nez avec un mégalodon, le plus grand requin préhistorique qui ait jamais existé. Genre 20 mètres de long. Mouais. L’équipe se retrouve coincée dans le sous-marin, qui a été heurté par le requin et n’est plus utilisable en l’état. Ils doivent se résoudre à attendre des secours de la surface.
Vous voyez où je veux en venir ? Ils partent solliciter l’aide de Jonas, devenu alcoolique et pêcheur. Oh snap ! Maintenant vous avez besoin de mon aide ? Jonas refuse jusqu’à ce qu’il apprenne que son ex-femme fait partie des personnes coincées dans les profondeurs. Laissez les gens mourir ok, mais pas son ex-femme. C’est trop lui demander.
Du pur divertissement
En eaux troubles fournit exactement ce qu’il affiche, du divertissement à gogo. Puisqu’il s’agit d’une co-production États-Unis/Chine, le casting est international. Au casting, l’actrice Fan Bingbing (avant sa disgrâce) est le premier rôle féminin. Elle a une fille et travaille avec son père. Dans la VO (je ne sais pas pour la VF), elle parle parfois chinois avec son père. C’est une pratique que j’apprécie tout particulièrement. Faire parler dans leur langue maternelle des acteurs qui partagent la même langue. Si vous pensez que c’est normal, c’est que vous n’avez jamais vu le film 47 Ronins en VO. Tous le casting est japonais, à l’exception de Keanu Reeves, et pour certains ne parlent même pas anglais, mais tout le film est en langue anglaise. Une aberration. Et un sujet abordé dans un prochain article.
Dur dur de faire plus cliché
Les personnages font partie des éléments les plus clichés du film. Difficile de faire pire. Nous avons Morris, le milliardaire excentrique et obsédé par les recherches au point de tout sacrifier. Zhang, le chef de projet chinois et sa fille Suyin très brillante qui a une petite fille à l’esprit vif et pertinent (vous ne le voyez pas mais je roule des yeux). Jonas, le héros torturé aux problèmes de boisson qui arrête miraculeusement de boire quand on fait appel à lui. DJ, le scientifique noir doué mais peureux (spolier, il n’est pas le premier à mourir, Dieu merci). L’ex-femme Lori (pas besoin d’en dire plus). Jaxx, la femme garçon manquée mais super badass et au cœur sensible.
« Prends ça sale affreux. »
Tous les plus grands clichés du cinéma se tiennent par la main pour notre plus grand plaisir. Je rigole. Attendez un peu de voir la scène où Jonas/Jason se bat contre le mégalodon à mains nues. Mes yeux se sont révulsés tellement j’ai roulé des yeux. Et la romance tellement gênante entre les deux héros. Elle tombe tellement comme un cheveu dans la soupe qu’on se demande si les scénaristes n’avaient pas une check-list des clichés à mettre dans le film. Et quand les personnages meurent, où c’est parce qu’ils se sont sacrifiés, ou parce que le requin a eu leur peau. C’est tellement américain cette façon de dire « Je vais sauver le monde » alors qu’ils sont à l’origine de la catastrophe.
Un divertissement qui fonctionne malgré tout
Mais tout n’est pas à jeter dans ce film, bien au contraire. Les acteurs font de leur mieux avec le script qu’ils ont. Les rebondissements sont attendus et convenus pour la plupart, mais ils fonctionnent. Pour tout dire, j’ai trouvé le film attachant. J’ai déjà regardé de nombreux films dits de séries Z types Sharktopus vs Pteracuda et les effets spéciaux de En eaux troubles sont de mon point de vue de qualité. Après avec un budget de près de 150 millions de dollars, heureusement pour eux ! En résumé, En eaux troubles est un excellent divertissement, et c’est bien tout ce qu’on lui demande. A quand la suite ?
Bande-annonce
Vous avez rigolé devant En eaux troubles ? Qu’attendez-vous pour découvrir la série des Sharknado, la suite En eaux très troubles ou encore Sharktopus vs Pteracuda ?
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