Jeune peintre prometteur mais indiscipliné, le jeune Shunrô se fait exclure de son école pour des problèmes de comportement. Lorsqu’il croise le chemin de Juzaburo Tsutaya, sa vie est bouleversée. L’éditeur et libraire, un repéreur de jeunes talents, remarque tout de suite son potentiel. Mais l’homme n’aurait pu imaginer qu’il se trouvait face au futur Hokusai, à l’origine de la Grande vague de Kanagawa.
Je ne sais pas quoi penser du film Hokusai. Il n’est pas mauvais, mais il n’est pas extraordinaire non plus. Normalement, quand je regarde un biopic, je me dis que j’ai appris telle ou telle chose sur l’artiste ou la personne, et je me fais une opinion sur la personne. Mais là, je suis ressortie de la salle sans avoir rien appris de nouveau, ni sur sa personnalité, ni sur son histoire. Non pas que je sois une spécialiste. Simplement, le film ne m’a pas convaincu, même s’il était visuellement très beau.
Une période perturbée pour les artistes japonais
Nous sommes au Japon, en 1745, lors de la période Edo. La vie des artistes est compliquée par le pouvoir impérial qui leur impose sa censure. Finies les œuvres qui pourraient corrompre les mœurs et les bonnes valeurs de la société. Les artistes doivent rentrer dans le rang sous peine d’être puni. La punition peut aller jusqu’à la mort. Juzaburo Tsutaya est un éditeur et une personne qui sait repérer de jeunes talents. Il aime les peintres qui sortent de l’ordinaire, ceux qui osent sortir des carcans et proposer des œuvres subversives. L’homme est ainsi surveillé par les autorités, qui viennent régulièrement détruire sa boutique et brûler les peintures de ses protégés. Ce qui le motive encore plus à dénicher de nouveaux artistes. Il entend ainsi parler d’un jeune artiste très prometteur Shunrô. Très pauvre, le jeune peintre a du talent, mais il s’est fait renvoyer de son école de peinture en raison de sa mauvaise humeur, de son côté narcissique et de son égo surdimensionné. Il entre ainsi fréquemment en conflit avec tout le monde à cause de son caractère de cochon.
Mais Juzaburo Tsutaya s’accroche. Il croit en lui et en son talent. Il va de lui faire rencontrer plusieurs artistes afin de lui expliquer ce qu’il attend de lui. De la discipline. De la passion. Du style. Pourquoi peint-il ? Quelles sont ses motivations ? Qu’attend-il de la peinture ? Juzaburo Tsutaya va peu à peu devenir le mentor de ce futur artiste de génie…
De bons acteurs et une très belle mise en scène
Les acteurs qui interprètent Hokusai, Yûya Yagira (jeune) et Min Tanaka (vieux), sont très bons et crédibles. Ils interprètent chacun le peintre à différentes étapes clefs de sa vie, lorsqu’il trouve son style, lorsqu’il se marie et découvre la vie de famille, lorsqu’il évolue au milieu de ses disciples… J’ai beaucoup aimé la façon dont Hajime Hashimoto, le réalisateur, nous plonge dans l’esprit de ce peintre talentueux. Nous voyons comment le peintre trouve l’inspiration pour dessiner ses magnifiques peintures. Ainsi, lors d’une scène dure mais poignante, Hokusai peint ce qui est considéré à l’époque comme une œuvre subversive. Il assiste par la pensée à la mort violente de l’un de ses disciples, ce qui l’inspire pour une peinture très sombre et morbide. Il va ensuite la confier à l’un de ses anciens disciples qui lui promet de la rendre publique lorsque les mœurs imposées par le pouvoir impérial auront évolué.
Mais un biopic qui laisse sur sa faim
Je ne sais vraiment pas quoi penser d’Hokusai. Je trouve ce biopic très générique, si ce n’est sa mise en scène. Le film se divise en 2 parties. La première suit l’évolution du jeune artiste de Shunrô en Hokusai (1745), alors qu’il n’est qu’un jeune trentenaire à la recherche de son style. Dans la seconde partie, nous découvrons sa vie en tant qu’Hokusai (1785), auprès de sa fille et de ses disciples. Mon problème avec ce film est qu’il n’est pas assez informatif à mon goût. Je voulais en savoir plus sur cet artiste qui a révolutionné la peinture. Son style est très reconnaissable, avec ses vagues bleues qui paraissent être en mouvement. Mais j’en attendais plus. Je tenais à en savoir plus sur cet homme. Je suis malheureusement restée sur ma faim. C’est bien dommage. On parle un peu de l’homme et de sa vie de famille tout en restant assez vague sur son état d’esprit. Qui est réellement Hokusai ? Le film ne répond pas vraiment à cette question, ce qui rend le biopic un peu terne et sans intérêt.
Si le biopic Hokusai vous intéresse, vous serez aussi intéressé par Miss Hokusai ou Inu-Oh.
