Adolescente renfermée, Akane n’a envie de rien. Un jour, sa mère lui demande d’aller chez sa tante afin de récupérer son propre cadeau d’anniversaire. Cette dernière s’exécute en bougonnant, secrètement mal à l’aise face à cette fête excentrique, antiquaire passionnée. Dans sa boutique, un homme étrange apparait, Hippocrate, après qu’elle ait touché un objet. Il lui annonce qu’elle est la Déesse du vent et qu’elle est destinée à sauver l’autre monde…
Wonderland le royaume sans pluie est un du réalisateur Keiichi Hara. Il avait auparavant réalisé les très très très très bons Miss Hokusai et Un été avec Coo. Je me souviens de ces animés pour leurs couleurs incroyablement vivantes et leurs thématique, le féminisme pour le premier, l’environnement pour le second. Avec Wonderland…, Keiichi Hara nous livre une nouvelle fable environnementaliste dont l’homme est la principale. Il prend la nature pour acquis et ne se préoccupe pas des conséquences de ses actes lorsqu’il la détruit.
On suit donc les aventures d’Akane, une adolescente typique qui s’ennuie et décide de feindre une maladie pour sécher les cours. Sa mère lui prépare le petit-déjeuner avent de l’envoyer chez sa tante. Sa tante Chii est tout ce qu’elle n’est pas mais qu’elle aimerait être : une personne vivante, aventureuse, débrouillarde, pleine de vie et doté d’une forte personnalité. Elle sait ce qu’elle veut et sera prête à tout mettre en œuvre pour l’obtenir. C’est une antiquaire qui passe son temps à voyager, à la recherche des objets les plus intéressants qu’elle pourra vendre.
Sa tante étant occupée, elle déambule dans sa boutique en observant les différents objets. Elle découvre un artéfact avec une empreinte de main qu’elle touche. Alors que sa main reste coincée, un homme étrange apparait depuis la trappe dans le sol. Il se nomme Hippocrate, et accompagné de son disciple Pipo, ils attendaient la venue de la Déesse du vent, seule capable de sauver l’autre monde. Contrainte et forcée, Akane suit les deux inconnus, accompagnée de sa tante qui ne résiste pas à l’appel de l’aventure.
Wonderland… est un dessin-animé qui aurait pu être tellement mieux. Les dessins sont très beaux, extraordinairement vivants et plein de couleurs. Le soin apporté à chaque détail est impressionnant. C’est l’une des choses qui m’a le plus marquée. Ca et les moutons. Les moutons, si touffus et à l’apparence tellement moelleuse. Ils ressemblent à des balles de barbe à papa géantes. On a envie de s’allonger sur eux et de passer la journée à regarder le ciel. De même, la bande son, d’inspiration très rock, accompagne parfaitement l’intrigue.
L’une de mes scènes préférées est celle de la tempête de sable. Lorsque le petit groupe se rend en voiture vers le palais royal, ils sont pris dans une gigantesque tempête de sable. Ce moment est juste… magique. Le souci du détail, les jeux de couleurs, je n’ai absolument rien à redire sur cette scène.
Il y a également un lien entre l’action et les émotions et les couleurs. J’ai remarqué que lorsque tout allait bien, les couleurs sont éclatantes et pleins de vie. Mais lorsque le méchant apparait, ou quand il y a un danger, les couleurs deviennent ternes et froides. Akane, la Déesse du vent, doit aider les habitants dont les produits perdent leurs couleurs. Sans ces couleurs, leurs articles perdent de leur valeur, et eux perdent leur moyen de subsistance.
« La vie, ce sont les couleurs. »
Le méchant du film s’appelle Zang. Cet être masqué accompagné lui aussi d’un disciple parcourt le monde afin de récolter du métal. Les deux acolytes n’hésitent pas à détruite habitations et constructions pour parvenir à leur fin. Hippocrate et Pipo tentent d’empêcher ses manœuvres, mais ils auront besoin d’Akane pour réussir à le vaincre.
Malheureusement, les moutons et les couleurs ne suffisent pas à rendre cet animé inoubliable. Il est beau à regarder, je ne conteste absolument pas ce fait, mais le scénario est plutôt faible et basique et le film souffre de quelques longueurs. Wonderland… est esthétiquement magnifique, mais il n’est pas, à mon avis, servi par un scénario aux reins solides. J’attends néanmoins la prochaine réalisation de Keiichi Hara avec impatience !!
Bande-annonce
Jetez un coup d’œil à la filmographie de Keiichi Hara avec Miss Hokusai et Un été avec Coo.