Quelques instants après l’incendie de sa maison, Laurie Strode, sa fille Karen et sa petite fille Allyson pensent en avoir fini avec Michael Myers. Mais rien n’est moins sûr lorsqu’elles aperçoivent les pompiers se dirigeant vers les lieux du drame. Une fois à l’hôpital, elles apprennent que meurtres ont lieu en ce soir d’Halloween. Michael Myers n’est-il donc pas mort ?
Halloween kills. Je ne sais pas. Ce dont je suis sûre, c’est qu’il m’a détruit l’esprit et piqué les yeux. Ce film est une honte. Une véritable honte. Il ne devrait même pas exister tellement il est nul et inutile à la fois. Je vous explique.
Un retour au sources
Le récit commence avec un flashback en 1968, lorsque Michael Myers est pourchassé par 2 agents de police après avoir tué 3 adolescents. Une soirée normale pour lui. Il se réfugie dans sa maison, où l’un des policiers meurt. Il est arrêté quelques temps après. Heureusement pour les habitants.
Flashforward en 2018. Comme le titre du film l’indique, nous sommes le soir d’Halloween. Plusieurs habitants sont réunis dans un bar afin de passer une soirée festive. Parmi eux se trouvent plusieurs survivants du tueur masqué, notamment Tommy, le petit garçon que Laurie gardait dans le premier opus. Une vraie réunion de famille ! Mais petit à petit, la rumeur gronde, et tous apprennent que Michael Myers s’est évadé de prison et qu’il se promène dans la nature. C’est alors que la colère gronde et que la soif de sang se fait de plus en plus fort. Du côté des habitants je parle. Ils en ont marre de se faire tuer comme des mouches et décident de prendre les devants. Ils sortent les armes et partent à la recherche du tueur…
Un film inutile ?
Je vais être honnête, Halloween kills est un film parfaitement inutile. Je n’en comprends pas l’utilité. Pendant tout le film, les gens cherchent à comprendre les raisons du comportement de Michael Myers. Il n’y pas de raison ! C’est un sociopathe assoiffé de sang qui tue comme il respire ! Il n’y a rien à comprendre ! Le film est un slasher, dans lequel les morts se succèdent les unes après les autres comme dans la saga Jason X. Ou encore Destination finale dans une moindre mesure. Ce sont les meurtres qui importent. Peu importe les raisons. C’est un film gore, pas un film d’horreur. Il ne fait pas peur du tout. Je dirai qu’il est dérangeant par ses excès d’hémoglobine.
Ce film ne nous apprend rien de nouveau. Sauf qu’encore une fois, on sous-entend que Michael Myers n’est pas considéré humain mais comme une incarnation du mal. Il s’est fait poignardé, tiré dessus, on l’a frappé avec divers objets contondants, rien n’y fait. Il est comme un cafard dont on ne parvient pas à se débarrasser. Il est littéralement increvable !
Un problème de casting
Autre problème, le casting. Pour ce nouvel opus, le réalisateur a fait revenir le casting des précédents épisodes. Nous retrouvons ainsi des personnages aperçus dans Halloween (1er film). Tommy Doyle, dont Laurie était la baby-sitter, ainsi que son ami Lonnie Elam, Lindsey Wallace, une ancienne camarade de classe de Laurie et Marion Chambers, une infirmière qui a croisé la route du tueur. 40 ans plus tard, ils se réunissent pour ressasser ces (bons) vieux souvenirs sur Michael Myers. Lorsqu’ils apprennent qu’il est de nouveau en vadrouille, le petit groupe et les habitants se mettent d’accord. Il doit mourir. Mené par Tommy, ils se transforment en citoyens vengeurs.
Le problème est qu’il n’y a aucune raison précise à leur présence dans le film. On dirait des bouche-trous. Ils jouent très mal et semblent être présents uniquement pour justifier leurs cachets. Ils paraissent plus réciter leur texte que le jouer. Et ils n’arrêtent pas de sortir des punchlines à la Horatio Caine dans les Experts à Miami. C’est très gênant. De plus, Laurie alias Jamie Lee Curtis, est complètement en retrait. Grièvement blessée à l’estomac, elle se remet de ses blessures à l’hôpital. Elle n’apparait que de temps en temps, ce qui casse un peu la nouvelle direction qu’a pris la nouvelle saga Halloween. On ne comprend pas bien ce qui se passe.
Un film où l’on apprend rien
L’une des pires scènes du film se déroule à l’hôpital. Lorsque dans le précédent opus Halloween Michael s’est évadé, il n’était pas seul. Il se trouvait avec plusieurs malades mentaux. L’un d’eux se retrouve à l’hôpital, au milieu d’une foule en colère qui a soif de vengeance. Ils veulent le lyncher car ils pensent qu’il s’agit de Michael. Mais Laurie et sa petite-fille Allyson, qui le savent innocent, cherchent à le protéger. En vain. Terrifié, le pauvre homme préfère se suicider plutôt que de faire face à la foule en colère. Passé un bref moment regret, les habitants reprennent leur vie font comme si rien ne s’était passé. Comme s’ils n’avaient pas poussé un homme à la mort. Leur soif de sang n’étant pas assouvie, ils se retournent vers le tueur masqué. Sérieusement ?! On est en pleine scène d’hystérie collective avec des habitants au comportement tellement abject qu’on éprouve (presque) de la sympathie pour le monstre. C’est dire !
Il ne se passe rien dans Halloween kills. C’est ça le problème principal. Il n’y a pas de scénario et les clichés se comptent par poignées entières. Pourquoi les gens courent-ils toujours vers le danger ? Qui est assez stupide pour s’éloigner des habitations pour échapper à un tueur ? Qui s’enferme dans une maison avec un intrus ? Je ne comprends pas l’intérêt du film, mis à part la volonté de préparer le dernier film. Un véritable gâchis. J’ai perdu 1h46 de ma vie.
Honnêtement, ne perdez pas votre temps avec ce film. Je l’ai fait pour vous.
Bande-annonce
Dans la veine d’Halloween kills, vous pouvez aussi regarder Halloween et les originaux de la saga Halloween.
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