Une équipe de journalistes effectue un reportage sur Michael Myers, le célèbre tueur en série. Mais lors de son transfert vers un nouvel institut psychiatrique, il s’échappe et laisse derrière lui de nombreux cadavres. Laurie Strode comprend alors que le cauchemar a repris, mais cette fois elle est bien décidée à se battre…

Faire table rase du passé. C’est à la fois l’objectif du film et le projet de Laurie Strode. Halloween part sur de nouvelles bases et s’émancipe de tous les films qui ont suivi le premier volet. Il reprend 40 après, quand Michael Myers est interné pour tous ses crimes. Halloween est le parfait exemple de film dont la saga comprend un nombre invraisemblable d’opus, plus ou moins bons. Celui-ci fait heureusement partie des bons.
Retraçons le parcours de Michael Myers
Sa triste carrière a commencé lorsqu’il avait 6 ans et qu’il a poignardé sa sœur à mort. Devenu adulte, le jeune homme a poursuivi son funeste parcours et a continué de tuer, laissant derrière lui une traînée de cadavres. Finalement arrêté et interné en hôpital psychiatrique, il est suivi par un médecin qui veut comprendre ses motivations et tente d’analyser son état d’esprit. Mais le jour d’Halloween, date de son transfert, il s’échappe et reprend ses activités morbides.

« Je veux savoir quels plaisirs ces meurtres lui procurent. »
Laurie, l’ancienne baby-sitter, est désormais grand-mère. Elle a des relations compliquées avec sa fille qu’elle a entraîné afin de la préparer à l’éventuel retour du tueur. Ce comportement destructeur lui a valu de perdre sa garde. Elle vit désormais seule, à l’écart de la société dans une propriété isolée et surprotégée depuis cette triste nuit de 1979. Mais cet isolement n’est pas total. L’un de ses rares contacts avec l’extérieur passe par sa petite-fille Alyson, qui tente de créer un lien familial et de l’intégrer dans sa vie. Le film met l’accent sur le syndrome post-traumatique. Car depuis l’emprisonnement de Michael Myers, Laurie passe en effet son son temps à attendre son retour, comme s’ils étaient inter-connectés. Comme s’ils ne pouvaient pas vivre l’un sans l’autre.

Une envie irrépressible de tuer
Les meurtres reprennent le soir d’Halloween, mais cette fois Laurie est prête. Plus que prête. Telle Sarah Connor, elle s’est préparée en suivant un entraînement quasi militaire. Aujourd’hui elle est prête à tout pour se protéger et protéger sa famille. Michael tue au grès de ses pérégrinations tout en la recherchant. Comme à son habitude, il n’utilise pas d’armes à feu mais les outils qu’il trouve. Il étrangle, poignarde, bat à mort… Doté d’une force hors du commun et d’une résistance impressionnante, il semble invisible et immortel. On n’entend jamais sa voix. On ne voit jamais son visage dissimulé sous son masque. C’est le croque-mitaine que l’on craint de rencontrer. Plus particulièrement au cours d’Halloween.
« Quand vous pensez avoir rêvé toute la nuit, cela ne représente en fait que 45 min. »
Pourquoi poursuit-il Laurie ? Par goût du meurtre ? Ou parce que pour la première fois de son existence de tueur il ressent la peur ? La peur de devenir une proie ? Il y a une réelle relation de dépendance entre les deux. Laurie a vécu enfermé dans la peur pendant 40 ans . La durée de l’enfermement de Michael. Elle a vécu recluse dans sa maison, dans sa peur, dans ses souvenirs. Et elle a enfermé sa fille avec elle qui a fini par couper les ponts.
J’ai aussi beaucoup aimé les jeux de lumières. Quad il fait noir, c’est un noir véritable. Pas une obscurité faussement éclairée. Lorsque Laurie se trouve dans sa maison la nuit et que toute les lumières sont éteintes, les projecteurs extérieurs donnent une impression de jour. Ce qui procure de beaux jeux de lumières et d’ombres.

Une histoire de femmes
Halloween est un très bon film qui met l’accent sur les femmes et la famille. Terminée la femme qui attend que l’on vienne la sauver. Dans Halloween, elle n’est pas une victime. Loin de là. Laurie va au-devant du danger. Elle l’attend. Elle veut tuer le monstre elle-même et constater son décès de ses propres yeux. Le film met l’accent sur la peur et le syndrome post-traumatique. Laurie n’a jamais pu vivre normalement après son traumatisme. Quelles sont les clefs pour surmonter ses traumatismes et aller de l’avant ? Le film n’est certes pas un chef-d’œuvre, mais il n’a pas à rougir par rapport aux autres films de la saga, et notamment au premier opus.



Bande-annonce :
Halloween vous a terrifié ? Attendez de voir Halloween : La Nuit des masques, Freddy – Chapitre 1 : Les Griffes de la Nuit et Ghostland en attendant la suite, Halloween kills.
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