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« Dans le système judiciaire, les crimes sexuels sont considérés comme particulièrement monstrueux. A New York, les inspecteurs qui enquêtent sur ces crimes sont membres d’une unité d’élite, appelée Unité Spéciale pour les Victimes. Voici leurs histoires… »

New York Unité Spéciale affiche
  • Pays : Etats-Unis
  • Épisodes : 480 x 40/44 min
  • Diffusion : 2011-
  • Saison : 22 (en cours)
  • Diffuseur : NBC (TF1 et 13ème Rue en France)
  • Genres : Policier, Drame
  • Acteurs principaux : Christopher Meloni (Elliot Stabler), Mariska Hargitay (Olivia Benson), Richard Belzer (John Munch), Dann Florek (Donald Cragen), Stephanie March        (Alexandra Cabot), Ice-T (Odafin « Fin » Tutuola), BD Wong (George Huang), Diane Neal (Casey Novak), Tamara Tunie (            Melinda Warner), Danny Pino (Nick Amaro), Kelli Giddish (Amanda Rollins), Raúl Esparza (Rafael Barba), Peter Scanavino (Dominick « Sonny » Carisi Jr.)
  • Série imaginée par : Dick Wolf

Qui ?

L’équipe de l’Unité Spéciale se compose d’Olivia, Elliot, Munch et Fin, qui mènent l’enquête sous la houlette du capitaine Cragen afin de rendre la justice aux victimes. Ils bénéficient également de l’expertise du docteur Turner, le médecin légiste, et de l’Agent Spécial du FBI George Huang. Une fois le volet policier terminé, ils passent le dossier au substitut du procureur, qui mène le volet judiciaire. Alexandra Cabot ou Casey Novak mène la charge au tribunal, face au suspect et son avocat et devant un jury.

LAW & ORDER: SPECIAL VICTIMS UNIT — « Bully » Episode 1218 — Pictured: (l-r) Christopher Meloni as Det. Elliot Stabler, Mariska Hargitay as Det. Olivia Benson — Photo by: Will Hart/NBC

Dans les dernières saisons, Olivia est devenue capitaine, Elliot est parti à la fin de la saison 12 (son spin-off est en préparation), Cragen et Munch ont pris leur retraite, Fin a pris du galon. Deux nouveaux inspecteurs ont rejoint l’équipe, Rollins et Carisi (Amaro sera présent 3 saisons). Rafael Bara sera substitut du procureur pendant 5 saisons, avant d’être remplacé par Peter Stone, puis Carisi (ancien inspecteur de l’équipe).

New York Unité Spéciale Raul Esparza
© Michael Parmelee/NBC

Leur but ?

Les policiers de l’Unité Spéciale pour les Victimes enquête sur les crimes à caractères sexuels, ceux concernant les enfants ou les personnes en situation de handicap et ceux domestiques. Ils doivent faire face à des cas très difficiles, qui les touchent parfois personnellement. Les victimes sont des femmes, des enfants, des hommes, des riches, des pauvres, des gens bons, des gens mauvais… Ce que j’apprécie dans New York Unité Spéciale, c’est que tout le monde peut être touché, personne n’est à l’abri. Toutes les victimes ne sont pas blanches, tous les coupables ne sont pas noirs. La justice n’est ni bonne ni mauvaise, car il arrive que les substituts du procureur perdent une affaire qui semble évidente. Les affaires sont plus ou moins médiatisées et touchent plus ou moins les policiers, qui doivent alors prendre du recul.

New York Unité Spéciale Christopher Meloni, Mariska Hargitay
LAW & ORDER: SPECIAL VICTIMS UNIT — « The Things We Have to Lose » Episode 21020 — Pictured: (l-r) Ja’Siah Young as Andre Fuller, Ice T as Detective Odafin « Fin » Tutuola — (Photo by: Heidi Gutman/NBC)

Leurs techniques ?

Chaque policier a sa propre technique et sa propre expérience. Olivia est particulièrement empathique des victimes. Nous apprenons en effet qu’elle est née d’un viol, évènement qui a marqué et marque encore toute sa vie. Elle accorde systématiquement sa confiance aux victimes, ce qui parfois la met en porte à faux avec le reste de l’équipe. C’est une personne qui est à l’écoute des victimes et leur apporte réconfort et compassion. Stabler, son partenaire, était mon chouchou. Proche des victimes, il avait également énormément de mal à faire la part des choses. Son caractère explosif face aux suspects lui a souvent causé des problèmes de discipline. Il avait en effet du mal à séparer sa vie personnelle (c’est un catholique d’origine irlandaise père de quatre enfants) et sa vie professionnelle lorsque des enfants étaient impliqués. Ce qui l’a toujours rendu particulièrement humain à mes yeux. Il réagissait parfois plus en tant que père qu’en tant qu’inspecteur.

Munch était très drôle. Ce policier expérimenté était, selon son coéquipier Fin, capable de repérer un complot dans une maternelle. Paranoïaque et méfiant à l’égard du gouvernement, c’est à se demander pourquoi il est devenu policier. Fin est un ancien de la brigade des stupéfiants. Il s’est adouci au fil des saisons, notamment en apprenant que son fils était homosexuel, fils dont il a appris l’existence tardivement. Il est devenu plus empathique des victimes.

Le caractère de Rollins a également évolué. D’abord détachée, elle finit par devenir un excellent élément, très au fait des réseaux sociaux et tout ce qui concerne Internet. Elle tombe enceinte et devient mère célibataire, ce qui influe sur son rapport aux victimes, notamment les mères. Carisi est un policier inexpérimenté qui voulait être prêtre (il est catholique pratiquant) mais a changé de vocation. D’abord insensible et rustre, il finit par gagner le respect de ses collègues et de montrer un vrai talent pour les interrogatoires. Il quitte ensuite la brigade pour devenir substitut du procureur, après avoir réussi ses examens.

New York Unité Spéciale Ice-T, Kelli Giddish, Mariska Hargitay, Peter Scanavino
© Michael Parmelee/NBC

Les protagonistes ?

Les protagonistes sont des personnes de toutes les classes sociales et de tous les genres. Blancs, noirs, hispaniques, asiatiques, riches, puissants, drogués, prostitués, enfants, personnes âgés… Victimes ou suspects, ils sont issus de toutes les classes de la société. Mais ils ne sont cependant pas traités de la même façon en fonction de leur origine sociale. Les plus riches peuvent en effet se payer des ténors du barreau qui leur permettent de mieux s’en sortir. Alors que les plus pauvres doivent s’en remettre aux avocat commis d’office, plein de bonne volonté mais pas toujours bien armé pour faire leur travail.

Les motifs des attaques et agressions sont divers et variés. Et parfois même vains. Il y a les monstres, ceux qui veulent se venger, les racistes/homophobes/sexistes… Il y a les mères/pères/frères/sœurs tueurs, les collègues jaloux, les crimes d’opportunité… L’une des choses que New York Unité Spéciale montre, c’est que le crime touche tout le monde. Pour toutes les raisons possibles et imaginables, et dans tous les lieux.

Régulièrement, dans les plus anciennes saisons, les suspects ou victimes étaient des guest stars. New York Unité Spéciale a ainsi accueilli Whoopi Goldberg (rôle magistral), Sharon Stone, Robin Williams (épisode fantastique), Bradley Cooper, Isabelle Hupert, Viola Davis, Patricia Arquette, Jennifer Love Hewitt (interprétation flamboyante), Cynthia Nixon, Abigail Breslin, Chloé Sévigny, Melissa Joan Hart, James Van Der Beek… Employés à contre-emploi, certains se sont vraiment révélés et ont été récompensés (Emmy Award pour Cynthia Nixon et Leslie Caron par exemple). Cette époque me manque.

New York Unité Spéciale Mariska Hargitay, Snoop Dogg
© Virginia Sherwood/NBC

Une série féministe ?

New York Unité Spéciale a souvent été en avance sur son temps. Elle a ainsi donné la parole aux victimes, plus particulièrement aux femmes, bien avant le mouvement #MeToo. De ce fait, les femmes ou les victimes ne sont pas traitées avec mépris ou condescendance. Comme ces policiers sont spécialisés dans les crimes à caractère sexuel, ils ont été entraînés ou ont l’expérience nécessaire pour interroger les victimes dans les meilleures conditions possibles. Ces dernières ont en effet vécu des évènements traumatisants qu’elles doivent revivre pour le bien de l’enquête et du procès. Elles doivent donc être accompagnées du début à la fin de l’affaire.

Je me rappelle néanmoins des affaires où même les enquêteurs doutaient de la véracité de la parole des victimes, en raison du manque de preuves ou de l’incohérence des témoignages. Dans ce cas, ils devaient faire appel à leur expérience afin de démêler le vrai du faux et faire la part des choses.

Au fil du temps, Mariska Hargitay (Olivia) est devenue productrice exécutrice. Elle peut donc donner son avis sur la direction que doit prendre la série. Son intérêt pour la série est tel, qu’elle a impacté sur sa vie personnelle et la frontière est devenue floue pour le public. Mariska Hargitay a ainsi créé la Joyful Heart Foundation en 2004, une organisation qui vient en aide aux personnes victimes de crimes sexuelles après avoir reçu bon nombre de courriers et témoignages de femmes victimes de violence.

Les femmes représentent la grosse majorité des victimes. L’impact de la série est donc réel pour l’actrice principale, car selon elle, elle a servi à banaliser la conversation sur des sujets alors tabous. La parole s’est libérée et les femmes et autres victimes ont relaté leurs histoires. Pourtant, certains critiquent le message véhiculé par la série, à savoir que le dépôt de plainte permet d’aller de l’avant et de laisser le souvenir de l’agression derrière soi. Ils reprochent également à la série de laisser penser qu’il est facile de déposer une plainte, alors que l’on sait que parfois les victimes sont traitées comme des criminelles ou ne sont tout simplement pas être prises au sérieux. Pour eux, New York Unité Spéciale est donc une série à double tranchant, qui aborde des sujets sensibles à des heures de grandes écoutes mais délivre un message parfois maladroit.

Une série inspirée de faits réels et de l’actualité ?

L’un des particularités de la série est qu’elle s’inspire régulièrement (plus ou moins largement) de faits divers réels et pour certains célèbres. Il y a ainsi eu un épisode sur l’affaire Dominique Strauss-Kahn, Michael Jackson, Trayvon Martin, Rihanna et Chris Brown, Arnold Schwarzenegger ou encore la famille Duggar (l’un des fils d’une famille de 19 enfants rendue célèbre par une émission de téléréalité a eu des gestes « indécents » à l’encontre de ses sœurs et d’autres jeunes filles). Je me suis ainsi souvent dit, qu’un épisode me rappelait telle ou telle affaire, pur ensuite constater que les scénaristes avaient tout simplement adapté un fait divers. L’épisode ne se finit pas systématiquement comme l’affaire d’origine. Les scénaristes prennent en effet des libertés et modifient les affaires.

Bande-annonce

New York Unité Spéciale vous intéresse ? Je vous conseille New York Police judiciaire, Esprits criminels et The Closer : L.A. Enquêtes prioritaires.

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