Le continent asiatique regorge de films de qualité, et notamment des drames. Partons à la découverte de 5 drames asiatiques.

Une séparation : Iran

Après le départ de sa femme, Nader embauche Hodjat, une aide-soignante afin de prendre soin de son père malade. Mais il ignore que la jeune femme est mariée à un homme psychologiquement malade. Et qu’elle a accepté le poste sans son accord. Mais ce n’est que le début des problèmes.

Oscar du meilleur film, Ours d’argent de la meilleure actrice, et du meilleur acteur pour les comédiens à la Berlinale, César du meilleur film étranger, Oscar du meilleur film en langue étrangère, le film de l’Iranien Asghar Farhadi a remporté tous les suffrages et a mis tout le monde d’accord. Pourtant le pari était loin d’être gagné car les sujets sont durs et tabous dans le pays : le divorce et la justice. Comment se déroule le divorce en Iran ? Comment la justice peut-elle être rendue dans une affaire domestique où personne n’est ce qu’il parait être ? Avec La séparation, Asghar Farhadi tente de nous faire comprendre de l’intérieur la complexité de ce process en Iran.

Coming home : Chine

Lors de la Révolution Culturelle, Lu Yanshi est emprisonné dans un camp de rééducation. Alors qu’il parvient à s’évader, il donne rendez-vous à sa femme Feng Wanyu à la gare. Mais leur rencontre tourne mal et la jeune femme est blessée à la tête lors d’une altercation avec les soldats. Lu Yanshi est libéré à la fin de la Révolution Culturelle et retourne voir sa femme. Devenue amnésique, celle-ci ne le reconnait pas et va tous les jours l’attendre à la gare.

Gong Li. Tout est dit. L’actrice est tout simplement phénoménale dans ce rôle de femme brisée par la vie. Zhang Yimou nous raconte l’histoire de ce couple qui se retrouve sans être véritablement capable de se retrouver car elle ne se souvient plus de lui. Coming home est un film d’une tristesse infinie qui se déroule dans un contexte politico-social très difficile en Chine, la Révolution Culturelle et sa pensée unique. Il s’agit de l’un des drames asiatiques à ne pas manquer.

April snow : Corée du Sud

In-su et Seo-young se rencontrent à l’hôpital où leurs conjoints respectifs viennent d’avoir un grave accident de voiture. Sur place, ils réalisent que ces derniers entretenaient une liaison. Leurs situations les rapprochent, tandis qu’ils prennent soin de leur partenaire dans le coma.

Hur Jin-ho nous plonge dans l’intimité d’un couple. Ou plutôt de quatre couples, d’un couple adultère, de celui qu’ils forment avec leurs conjoints respectifs et celui formé par leurs conjoints, obligés de se rapprocher après avoir appris la vérité. April snow est un film réalisé tout en pudeur, par petites touches. On découvre l’intimité de ces deux personnes liées par le sombre secret de leurs compagnons et qui ne savent pas trop comment se comporter l’un avec l’autre.

La saveur des ramen : France-Japon-Singapour

Masato est un jeune chef japonais qui rêve de retrouver le goût des plats que lui cuisinait sa mère. A la mort de son père, un chef cuisinier, il part à Singapour sur les traces de sa famille. Sur place, il va découvrir des secrets de famille qui vont bouleverser sa vie, mais également s’initier à la cuisine locale.

La saveur des ramen est plus qu’un film, c’est un film culinaire et un film de voyages. On se laisse porter par la beauté des plats et la seule chose que l’on regrette, c’est que l’on ne puisse sentir les odeurs. Masato voyage du Japon à Singapour, et toutes les images sont plus belles les unes que les autres. Il parcourt le territoire, qu’il explore plat après plat. La saveur des ramen retrace le parcours initiatique d’un jeune homme qui se retrouve seul au monde après la mort de ses parents, mais tente de les comprendre à travers les plats qui ont marqué leurs existences.

Papicha : Algérie-France-Belgique-Qatar

A Alger, dans les années 1990, Nedjma n’a qu’un seul rêve, devenir styliste. La jeune étudiante de 18 ans cherche à se faire connaitre en vendant ses créations aux « papichas », les jolies jeunes filles algéroises. Mais la jeune femme en veut plus, et bravant les interdits, elle décide d’organiser un défilé de mode.

Mounia Meddour nous propose un film d’une énergie folle, qui va à cent à l’heure. Nedjima est une jeune femme qui refuse de vivre sous le poids des normes sociales en vigueur en Algérie à cette époque. Elle veut vivre libre et réaliser ses rêves. Et pour ça, elle est prête à se battre contre la société et la bonne morale. Mounia Meddour établit son film dans un contexte socio-politique lourd, où les libertés des femmes ne cessent d’être diminuées alors que leurs volontés de s’émanciper ne cessent d’augmenter.

5 drames asiatiques à (re)-découvrir !

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