La vie de Suze Trappet, coiffeuse de 43 ans, est bouleversée lorsqu’elle apprend qu’elle est atteinte d’une maladie incurable. Elle décide alors de se lancer à la recherche de l’enfant qu’elle a été d’abandonnée lorsqu’elle avait 15 ans. Au cours de ses recherches, elle fait la connaissance de 2 personnages hauts en couleur, JB, un quinquagénaire qui vit un burn-out, et M. Clin, un archiviste aveugle et plein de bonne volonté. Le trio improbable va vivre des aventures délirantes, poursuivi par la police.
Une merveille. Tout simplement. A chaque fois que je vois un de ses films, je me dis qu’il s’agit de son meilleur, et puis je regarde son œuvre suivante et je change d’avis. Adieu les cons est une véritable réussite.
Suze Trappet menait une vie tranquille, coiffeuse de son état. Un beau jour, elle consulte son médecin qui lui apprend qu’elle souffre d’une maladie auto-immune et que ses jours sont comptés. Sous le choc de la nouvelle, elle prend la décision de rechercher l’enfant qu’elle a eu à 15 ans. En effet, sous la pression de ses parents, elle avait accouché sous X.
Jean-Baptiste Culas dit JB est un informaticien de talent. Alors qu’il s’attendait à de grandes choses à son travail, il apprend que son supérieur le remplace par un petit jeune, sur le projet sur lequel il travaillait depuis des mois. Le choc est rude. Et l’entraine dans un burn-out qui le conduit à des pensées suicidaires.
Le duo se rencontre dans des circonstances plus qu’improbables : Suze effectue des démarches administratives pour retrouver son enfant, tandis que dans le bureau voisin, JB fait une tentative de suicide. Le coup de feu va bouleverser leurs vies à jamais.
Des aventures à la chaîne avec un casting formidable
Que d’aventures Albert Dupontel nous fait vivre avec Adieu les cons ! Il oscille avec bio entre moments drôles, touchants ou dramatiques. Il nous prend littéralement par la main et nous guide, pour notre plus grand bonheur. Tous les Césars qu’il a reçu l’année dernière, Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur scénario original, ou encore Meilleurs décors, sont tout simplement mérités.
Comment ? Avec un casting des plus réussis. Virginie Effira est tout simplement majestueuse. La mort, elle refuse de l’attendre, les bras baissés et le moral au plus bas. Non, elle choisit de revoir son enfant une dernière fois. Le combat, Suze Trappet le mène cotre la maladie mais surtout contre les lourdeurs de l’administration française, qui comme nous le savons tous, peuvent être horriblement compliqués.
Albert Dupontel est JB. Un fonctionnaire heureux de vivre derrière son écran d’ordinateur, loin de tout contact humain. Quand sa promotion lui passe sous le nez, son univers s’effondre. A quoi bon vivre, si on lui fait plus confiance ? Sa vie entière tourne autour des données informatiques et des diverses utilisations qu’on peut en faire. Mais l’administration préfère confier tout le projet à un jeune loup, un petit jeune auquel il doit tout apprendre.
M. Clin est aveugle mais demeure plein d’optimisme. Cet archiviste a perdu la vue suite à un accident, ce qui ne l’empêche pas de conserver sa bonne humeur et sa joie de vivre. En apprenant l’histoire de Suze, il n’hésite pas une seule seconde à lui apporter son aide. Le talent de Nicolas Marié a d’ailleurs été récompensé par le César du Meilleur acteur dans un second rôle pour son interprétation.
L’alchimie, la formule secrète d’Albert Dupontel
La réunion de ces trois personnages, de ces trois personnalités, fait des étincelles. Chacun trouve quelque-chose chez l’autre qui le font évoluer et changer. Fini les apitoiements, le temps est venu de faire une bonne action : aider Suze à revoir son enfant une dernière fois. Leur alchimie ensemble est fantastique, du début à la fin.
Albert Dupontel est très doué avec les rôles féminins. Dans ses films, les femmes ne sont jamais des potiches ou des faire-valoir. Bien au contraire, il offre aux actrices des rôles de femmes fortes, qui n’ont pas besoin d’un homme pour se débrouiller. C’est rafraichissant à regarder.
La mise en scène d’Adieu les cons est fidèle à Albert Dupontel, dynamique et vivante. On ne s’ennuie pas un seul instant. Le réalisateur joue avec les mouvements de caméra et les plans. Il filme ainsi de face ou de haut, sans que cela ne dérange. Bien au contraire, on en redemande ! Tout est parfait, les couleurs, les costumes, les décors. On croirait voir une bande-dessinée s’animer devant nos yeux ébahis et émerveillés.
Adieu les cons vient de passer en tête dans ma liste des films préférés du réalisateur, même si Au revoir là-haut le talonne de très très très près.
Bande-annonce
Si comme moi vous avez adoré Adieu les cons, vous allez aimer 9 mois fermes ou Au revoir là-haut.
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