Ed et Lorraine Warren doivent cette fois encore faire face à une entité diabolique des plus dangereuses qui a pris possession d’un petit garçon. C’est alors qu’ils basculent dans une atmosphère des pus inattendues, qui les laissent au dépourvu. Pour la première fois, ils prennent part à un procès où un homme utilise la possession démoniaque comme système de défense.
Conjuring : Sous l’emprise du Diable est un film d’horreur des plus angoissants après un deuxième opus relativement décevant. Les producteurs sont parvenus à se renouveler et à offrir un souffle nouveau à une franchise que j’adore.
Le film commence avec l’exorcisme de David Glatzel, un petit garçon de huit ans possédé par une entité démoniaque. Ed et Lorraine Warren tentent de lui venir en aide, accompagné du père Gordon. Mais la séance dégénère et ils doivent affronter des forces qui les dépassent totalement. Ed termine à l’hôpital, victime d’une crise cardiaque. Alors qu’ils pensaient en avoir fini avec cette affaire, en réalité, les choses ne font que commencer.
Quelque temps après, Arne Johnson assassine Bruno Sauls, son propriétaire et employeur de sa petite-amie Debbie Glatzel, la sœur du jeune David. Néanmoins, il affirme ne pas l’avoir fait de son plein grès, et y avoir été poussé par un esprit maléfique qui a pris possession de son corps et de son esprit. Sa compagne lui apporte un soutien sans faille, de même qu’Ed et Lorraine qui décident de mener l’enquête. Le couple parvient ainsi à convaincre son avocate de plaider la possession démoniaque, pendant qu’ils cherchent des preuves et indices pour appuyer leur théorie. Leurs recherches s’annoncent plus dangereuses qu’ils ne l’imaginaient…
Conjuring : Sous l’emprise du Diable fait une incursion chez les sorcières
Conjuring : Sous l’emprise du Diable demeure dans l’univers démoniaque et terrifiant qui a fait connaitre la franchise, mais fait une incursion du côté de la sorcellerie avec brio. La famille qu’ils aident a en effet été maudite, et le couple cherche à comprendre pourquoi. Ils se font ainsi aidés par le Père Kastner, un ancien ecclésiastique, spécialiste des questions sataniques.
Pour être honnête, le deuxième opus Conjuring 2 : le cas Enfield, m’avait un peu laissé sur ma faim. La faute à une histoire trop peu réaliste, si je puis dire. Le premier film Conjuring : les dossiers Warren reste à ce jour mon préféré. Ici, les producteurs se sont complètement rattrapés. On sursaute, on a peur, mais on en redemande.
Un très bon film d’horreur
L’atmosphère du film est de plus angoissantes car on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre. Le réalisateur, Michael Chaves, utilise en effet intelligemment les jump scares et fait très bon usage d’un scénario aguichant. Également réalisateur de La Malédiction de la dame blanche, il s’est amélioré pour nous livrer un film fantastique. Plus le film avance, plus on se pose de questions. Qui tire réellement les ficelles ? De quel mal parle-t-on ? Pourquoi la famille Glatzel a-t-elle été maudite ? Pourquoi s’en prend-on à Arne ?
L’un des points les plus intéressants de Conjuring : Sous l’emprise du Diable, dont le scénario est inspiré d’une histoire vraie comme ils aiment à nous le rappeler, est que pour la première fois, nous voyons Ed et Lorraine tenter de convaincre une cour de justice. Ils doivent donc apporter des éléments concrets et crédibles, qui pourraient tenir devant un tribunal. Deux éléments totalement opposés doivent se confronter : le paranormal et la loi. Les croyances et les preuves. Comment parvenir à convaincre douze jurés qu’Arne est coupable mais pas responsable ? Seront-ils capable de prouver l’existence du mal ? Telle est la question que pose le film.
Un casting parfait et une mise en scène réussie
Le tandem fonctionne à merveille comme d’habitude. Patrick Wilson et Verra Farmiga sont plus charismatiques et attachants que jamais. Leur relation est clairement le fil rouge de la franchise : les esprits démoniaques changent, les exorcismes aussi, mais leur amour, jamais. C’est même parfois la seule chose qui leur permet de se tirer de situations dangereuses.
Je peux dire la même chose de leur maison, que l’on voit dans presque tous les épisodes, de même que dans la série de film Annabelle. C’est un véritable mausolée dédié au paranormal qui attire autant qu’il repousse. Les tenues sont également extraordinaires. J’ai ainsi adoré les costumes de Lorraine, avec ses cols hauts et ses couleurs. Pour rappel, le film se déroule en 1981, donc l’esthétisme est particulier. Le reste des acteurs joue parfaitement sa part. Mention spéciale à Ruairi O’connor qui interprète le rôle d’Arne. On a envie de le prendre dans nos bras et de lui dire que tout ira bien. Le pauvre garçon se retrouve prisonnier de forces qu’il ne comprend pas et qui ne veulent qu’une chose, lui faire du mal.
La mise en scène est intelligente, car certaines scènes se passent dans des endroits très étroits et/ou sombres. Mais Michael Chaves s’en sort très bien, accompagné à la production par James Wan, dont on sent la patte. Il nous fait parfaitement ressentir la peur et l’inquiétude des personnages, même si de nombreuses scènes se déroulent de nuit ou dans le noir. La terreur est bien réelle.
J’ai aussi beaucoup aimé les clins d’œil et références à Shining. Certaines scènes sont des copies ou inspirations, notamment au début, lorsque le petit David est possédé et se contorsionne dans un fracas d’os ou encore l’arrivée du prêtre, qui s’arrête devant la maison après être descendu du taxi, vibrant hommage à L’exorciste.
Dernier film en date de la saga Conjuring, Conjuring : Sous l’emprise du Diable fait honneur à la franchise en se renouvelant de façon intelligente et originale. J’approuve. Avec terreur.
Bande-annonce
Conjuring : Sous l’emprise du Diable vous a plu ? Vous allez aimer la saga Annabelle, L’exorciste ou encore Poltergeist.
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