Des adolescents font le buzz sur les réseaux sociaux en se filmant en train d’être possédés alors qu’ils serrent une main hantée en céramique. Mia et ses amis décident de prendre à leur tour part au défi, qui consiste à serrer la main pendant un maximum de 90 secondes. Mais la situation dérape quand l’un d’entre eux dépasse le temps imparti et que l’horreur s’abat sur eux. Vont-ils parvenir à rompre le lien avec la main ?

Un groupe d’adolescents se rassemble pour s’amuser à invoquer les esprits avec une main hantée. Ils passent de nombreuses soirées à se filmer être posséder. Il n’y a qu’une seule règle à respecter : il ne faut pas tenir la main plus de 90 secondes. Lorsque l’un d’entre eux enfreint la règle, les esprits dévoilent un visage menaçant et violent. Comment vont-ils parvenir à rompre le lien avec les morts ?

La main est un excellent film d’horreur qui délivre exactement ce qu’il promet, du malaise et de l’horreur. J’ai personnellement beaucoup aimé le scénario et la mise en scène, qui, sans révolutionner le genre, font très bien le boulot. Les frères Philippou, Danny et Michael, aussi connus sous le nom de RackaRacka, réalisent un film dont ils n’ont pas à rougir.

Une histoire de possession

L’histoire commence avec un jeune homme, Cole, qui va chercher son frère Duckett à une fête. Inquiet, il le cherche partout avant de le trouver dans une chambre, hagard et perdu. Alors qu’il le ramène à la maison, Duckett le poignarde violemment avant de se suicider avec le couteau. Nous passons ensuite à Mia, une jeune femme de 17 ans, qui célèbre le 2ème anniversaire de la mort de sa mère. Les conditions de son décès sont suspectes : meurtre ou suicide ? Elle aurait accidentellement pris trop de somnifères dans la salle de bain et serait morte en essayant d’en sortir. C’est du moins la version officielle. En colère contre son père qu’elle suspecte de lui cacher des choses sur la mort de sa mère, Mai passe tout son temps chez sa meilleure amie Jade et son frère Riley. La mère des deux jeunes gens accueille la jeune fille à bras ouverts, lui permettant même d’habiter chez eux.

Un beau jour, Mia découvre une étrange vidéo sur les réseaux sociaux, qui montre des gens possédés après avoir touché une mystérieuse main blanche en céramique. Invitée à une soirée avec Jade, elle décide de prendre part au défi et adore l’expérience. Elle réitère l’expérience lors d’une autre soirée toute aussi exaltante. Mais la situation dégénère et le petit groupe doit affronter l’horreur à l’état pur…

Une histoire d’horreur classique mais réussie

La main reprend plusieurs clichés du film d’horreur avec efficacité. Nous retrouvons l’idée de la possession par des esprits qui semblent démoniaques. Ici les personnes se retrouvent avec des yeux entièrement noirs. Les jeunes ne prennent pas réellement conscience de la gravité de leurs actions. Ils se filment et diffusent les vidéos sur les réseaux sociaux, à la recherche du buzz. Mia, qui a perdu sa mère, est celle qui est la plus sensible à la situation. On voit bien qu’elle cherche des réponses au décès de sa mère et on comprend rapidement que c’est par elle que les ennuis vont arriver. Elle finit en effet par perdre tous ses repères et à mettre son entourage en danger pour satisfaire ses propres pulsions. J’avoue que l’actrice, Sophie Wilde, est douée car j’ai détesté le personnage. Collante et arrogante, elle est celle par qui le malheur arrive. Elle s’incruste littéralement dans une autre famille avec un sans gêne impressionnant. Même si elle est accueillie à bras ouvert, cette situation est un peu bizarre.

Une vie après la mort

Plus l’histoire avance, plus on comprend que tous les événements sont liés. La mort de la mère de Mia, les capacités de la main en céramique, les apparitions des esprits, le suicide de Duckett… Tous ces éléments convergent pour expliquer qu’il y a quelque-chose après la mort. Et que les morts sont prêts à tout pour s’accrocher aux vivants. A mentir, à manipuler, à posséder, ils n’acceptent pas leur non existence et ont besoin des vivants pour ressentir des choses. J’ai aimé la mise en scène de la représentation des esprits, même si elle était très classique. Seule la personne qui tient la main peut les voir. La règle est claire : ne pas tenir la main pendant plus de 90 secondes. Il faut ensuite inviter les esprits en disant Talk to me, le titre original du film, (parle-moi) et Let me in (laisse-moi entrer). Mais lorsque l’un des membres du groupe d’amis ne respecte pas cette règle, ce dernier se retrouve en danger. Et Mia va tout faire pour le sauver des mains des esprits. On se retrouve alors dans une configuration de film d’horreur classique, avec une enquête afin d’en apprendre plus sur la main et son histoire. Mia est celle qui prend l’affaire en main (san jeux de mots) et qui va tout mettre en œuvre pour sauver son ami, quitte à se mettre en danger. Mais le danger est bien plus proche qu’elle ne l’imagine.

La main - Sophie Wilde
© capelight pictures OHG

Une mise en scène intéressante

Comme je l’ai dit précédemment, la mise en scène de La main est intéressante car elle ne s’appuie pas sur les jump scares. Oui, il y en a mais ils sont utilisés intelligemment, en association avec la musique. Les frères Philippou préfèrent avoir recours aux jeux de lumière, entre obscurité et luminosité et aux mouvements de caméra. Le mélange de tous ces éléments rend le film particulièrement intéressant. De plus, le film se déroule dans 3 lieux aux ambiances très différentes, qui jouent chacun un rôle dans l’intrigue. Nous nous retrouvons dans la maison de Jade, la meilleure amie de Mia, où les choses dégénèrent. D’abord un lieu accueillant, c’est le lieu où la possession dégénère. Il y a ensuite la maison de Mia, qu’elle déserte car elle ne s’entend plus avec son père. C’est un lieu froid où elle se rend simplement pour se changer et faire un peu de ménage. Et enfin l’hôpital, où se retrouve les membres du groupe pour rendre visite à leur ami dont la possession à mal tourné. A mesure que l’on passe d’un endroit à un autre, la tension évolue jusqu’au dénouement final.

Même si certains moments du film sont prévisibles, j’ai aimé le rendu final, avec une fin très satisfaisante.

Si vous avez aimé La main, vous apprécierez la saga Conjuring, Evil dead ou encore Annabelle.

Bande-annonce

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