Tori Breyer et son mari Kyle sont malheureux, car ils ne parviennent pas à avoir d’enfant. Le jour où ils découvrent et recueillent un nourrisson, leur vie est transformée. Mais en grandissant, Brandon montre une propension de plus en plus forte pour le mal. Bientôt, ses parents ne peuvent plus ignorer la menace qu’il représente pour eux et le reste de la ville…
Oh la la. Brightburn avait tellement de potentiel ! J’ai été super hypée quand j’ai lu le résumé. J’ai été enthousiasmée quand j’ai vu la bande-annonce. Et super déçue en voyant le film. C’est bien dommage.
Tori et son mari essayent d’avoir un enfant depuis des années, sans succès. Ces échecs commencent à peser sur le couple qui ne sait plus quoi faire. Un soir, ils entendent un bruit dans la forêt. En se rendant sur place, ils découvrent un bébé dans un vaisseau spatial. Leur décision est prise, cet enfant sera le leur. Si seulement ils savaient que c’est aussi le début de leurs ennuis.
« Tu est un cadeau du ciel. »
12 ans plus tard, est un jeune garçon qui fait le bonheur de ses parents. Mais il ressent de plus l’appel du vaisseau que ses parents ont conservé sous clef dans leur remise. On comprend qu’il se passe quelque-chose avec l’adolescent mais on ne sait pas quoi. Ses parents ne paraissent pas inquiets. Même après l’avoir découvert en train de mâchonner une fourchette. Sommes-nous les seuls à se poser des questions ?
Petit à petit, on se rend compte que Brandon n’est pas comme les autres enfants, et que son comportement est potentiellement dangereux. Ses parents découvrent en effet des dessins étranges et violents de filles dans sa chambre. Son père a LA conversation avec lui au sujet du sexe et des filles et lui explique que ses pulsions sont normales. Et c’est le drame.
Brandon se rend une nouvelle fois dans la remise et parvient à accéder au vaisseau. Il comprend qu’il est destiné à « Prendre le monde » et que les humains lui sont inférieurs. Ses pouvoirs se révèlent quand Tori lui révèle son adoption. De même que sa noirceur et son goût pour la violence. Il ne se contrôle plus.
Une réelle déception
On pourrait diviser Brightburn en deux parties. Dans la première, Brandon a un comportement relativement normal pour un adolescent. Le film se déroule principalement en journée, tout le monde est plus ou moins heureux dans la petite fille de Brightburn. Dans la deuxième partie, Brandon cède à ses pulsions et dévoile son vrai visage. Les scènes se déroulent de nuit. Et le film prend alors tout son sens : que se passerait-il si Superman avait été un être maléfique ? Si cet extraterrestre aux pouvoirs illimités n’avait pas atterri sur Terre pour sauver et aider les humains mais plutôt pour les dominer et les asservir ? Tel est le postulat de Brightburn, l’enfant du mal.
Le côté sombre de Superman
Brandon est désormais prêt à tout pour assouvir ses pulsions, peu importe le mal qu’il doit faire pour y parvenir. Cet enfant venu d’ailleurs, élevé par des parents humains aimants ne peut lutter contre sa nature profonde. Il est le mal. Et c’est peut-être là la limite du film. Brightburn prend le parti de raconter l’histoire de ce superhéros maléfique comme un film d’horreur. Nombreuses scènes de nuit. Cris. Jeux d’ombre. Brandon/Clark et futur Superman n’est plus le héros volant mais plutôt un cauchemar dont on souhaiterait se réveiller. Il n’est plus symbole d’espoir mais de souffrance et de destruction. Plus il embrasse son côté obscur, plus il perd son humanité. Au point de tuer sans états d’âme tout ceux qui le dérange ou tentent de le stopper dans l’accomplissement de sa destinée.
L’adolescence de Superman
Il y a également des problèmes de communications entre les parents et l’adolescent qui contribuent à dévoiler son côté obscur. Tori et Kyle prennent conscience du problème que représente l’adolescent beaucoup trop tard, alors que les signes étaient pourtant évidents. Il a mangé une fourchette. Il harcèle l’une de ses camarades de classe. Il ne cesse de tenter de rejoindre son vaisseau la nuit. Si ce ne sont pas des signes, je ne m’y connais pas. Ils le traitent comme un humain sans jamais lui révéler ses origines, ni même le fait qu’il ne soit pas humain. Donc on peut imaginer le choc quand il apprend la nouvelle.
Un scénario qui liasse un goût d’inachevé
Pour moi, le principal problème du film vient du fait que le scénario n’est pas assez développé. Brandon veut asservir la Terre. OK. Mais pourquoi ? Pour qui ? Autre question que je me pose : Brandon est-il naturellement méchant (ce que j’ai compris) ou le devient-il réellement lorsqu’il prend conscience de l’étendue de ses pouvoirs ? Car la puissance est une sensation grisante et il pourrait y avoir succombé. Certaines questions restent sans réponses.
Je dois cependant reconnaitre au réalisateur David Yarovesky sa volonté de ne rien restreindre de la violence. Brandon tue de manière violente. Et on voit tout. Sa sauvagerie et soif de sang n’a pas de limite, comportement que le réalisateur nous montre. Ce qui explique son interdiction aux moins de 12 ans.
Brightburn, l’enfant du mal se situe dans la lignée de Les Nouveaux mutants, un autre film de superhéros construit comme un film d’horreur. La fin est suffisamment ouverte (et relativement originale) pour imaginer une suite. Pourquoi ne suis-je pas surprise ?
Bande-annonce
Si la thématique de Brightburn, l’enfant du mal vous a plus, vous apprécierez peut-être aussi The Prodigy ou La malédiction.
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