Dans Gachiakuta, le jeune Ruko, membre de la peuplade, est jeté dans l’abîme après avoir été accusé du meurtre de son père adoptif. Dans la décharge sauvage où il atterrit, il jure de prendre sa revanche sur tous ceux qui l’ont condamné sans preuves.
Titre original : ガチアクタ
Scénariste : Urana Kei
Dessinateur : Urana Kei
Date publication : 2023 – (en cours)
Nombre de tomes : 4 (octobre 2023) – (en cours)
Éditeur : Pika
Protagonistes principaux : Rudo, Regto, Enjin, Zanka Nijik, Riyo
J’adooooooooooooooooooooooore ! C’est fait, c’est dit ! Gachiakuta est mon nouveau coup de cœur. L’histoire est très classique, avec un jeune orphelin qui va s’opposer au monde entier afin de leur prouver qu’ils ont tort (à l’image de Naruto ou Natsu), mais elle est tellement intéressante. Je vous raconte. Membre de la peuplade, Rudo vit parqué dans un bidonville, à l’écart de la haute société qui ne souhaite pas que les gens comme lui se mêlent à eux. De qui parle-t-on quand on parle de gens comme lui ? Des descendants de criminels écartés car considérés comme dangereux. Tout ce petit monde survit comme il peut. Mais Rudo n’est pas comme les autres. C’est le fils d’un tueur en série qui a été jeté dans l’abîme, une fosse très profonde où sont jetées les ordures de la société.
Le jeune garçon est de ce fait mis à l’écart et méprisé par les autres habitants du bidonville, qui lui en veulent car le comportement de son père leur a causé du tort et compliqué leur vie. Il n’est pourtant pas seul. Il reçoit du soutien de la part de son père adoptif Regto, qui l’élève comme son propre fils. Rudi est également secrètement amoureux de Chiwa, une jeune fille qui vient régulièrement lui rendre visite. Mais sa vie est bouleversée le jour où il retrouve Regto mort, assassiné. Accusé de son meurtre, tout le monde lui tourne le dos et il est jeté dans l’abîme en guise de punition pour ce crime grave. Il atterrit dans une immense décharge dans laquelle il va devoir apprendre à se battre pour survivre. Il jure alors de remonter dans les cieux et de se venger des célestiens qui l’ont condamné sans hésitation…
Wooooow ! J’adore ce shonen si vous ne l’avez pas encore compris. Ce qui m’a attiré ce sont en premier lieu les dessins. Et quels dessins ! Bruts, vivants, précis, ils sont incroyablement graphiques, donnant presque l’impression de vouloir sortir du cadre. On passe de dessins très détaillés à des cases plus humoristiques, presque enfantines. L’alliance de ces deux types de dessins rend l’ensemble incroyablement vivants. Et les jaquettes et couvertures sont également très belles et très élaborées. Pensez à soulevez la jaquette pour découvrir une petite surprise.
Le deuxième élément qui m’a attiré est le scénario. Il s’agit d’une fable environnementale, dans laquelle les plus riches jettent les objets sans se préoccuper de recycler. A la moindre déchirure, au moindre dégât, on se débarrasse des objets. Rugo est l’une des rares personnes qui se préoccupe de la récupération. Pour lui, il suffit de réparer pour donner une nouvelle vie à un déchet. Il est jeune mais c’est déjà un jeune garçon à principes. Il porte précieusement des gants donnés par son père adoptif pour protéger ses mains meurtries, aux nombreuses cicatrices. Ce dernier lui a en effet raconté que si l’on prend bien soin de ses affaires, une âme peut venir s’y loger.
Dès le départ, on comprend que la vie de Rugo dans Gachiakuta est très difficile. Fils de tueur en série, rejeté par les autres membres de la peuplade, garçon au sang chaud qui s’énerve rapidement, il va devoir se battre pour trouver sa place au sein de la société. Des sociétés, celle du haut et celle du bas. Dans la société du bas, il va faire face à de nouvelles règles et découvrir son potentiel, un potentiel plus grand qu’il ne l’imagine. Il va enfin faire partie d’une équipe, d’un groupe qui ne s’intéresse pas à son histoire et à son passé mais plutôt à ses capacités. De déchet, il passe au statut d’équipier.
Plus on avance dans le récit, plus on découvre une société hiérarchisée dans laquelle les beaux et riches règnent en maître sur les pauvres, auxquels ils n’accordent pas le moindre intérêt. Ils en sont tellement désintéressés qu’ils ne s’interrogent même pas pour savoir ce qu’ils deviennent une fois qu’ils se retrouvent dans l’abîme, où Ruga découvre une nouvelle vie et une nouvelle société.
Jetez-vous sur Gachiakuta je vous dis ! Vous ne le regretterez pas.
Pour la petite info, Urana Kei, la dessinatrice et scénariste est l’ancienne assistante d’Atsushi Okubo (auteur de Soul Eater et Fire Force).
Si vous aimez ce manga, je vous conseille aussi Kaiju n°8 ou encore Area D.