La famille Asada n’est pas une famille comme les autres. Le père, photographe amateur, a transmis sa passion à son fils Masashi. Au fil des années, ce dernier lutte pour vivre de sa passion en se servant de sa famille comme modèle.

La Famille Asada-affiche

J’ai adoré ce film !! La Famille Asada est un film, inspiré de faits réels, qui mêle drame et comédie. On ne sait jamais si on va rire ou pleurer. Masashi ne sait pas quoi faire de sa vie et sa famille, même si l’encourage, se sent parfois délaissée. Mais lui veut aller au bout de ses rêves, rendre les familles heureuses, quitte à involontairement blesser son entourage dans le processus.

Une famille pas comme les autres

La famille Asada est maladroite de père en fils. Le film commence ainsi sur une scène très drôle. Le père se blesse au pied en cuisinant, en laissant tomber un couteau sur son pied. Il prévient son fils Asada, 7 ans. Mais en courant prévenir sa mère, le jeune garçon tombe et se blesse au menton. Couvert de sang, il appelle son grand frère. Lorsqu’il aperçoit son frère en sang, il panique et tombe dans l’escalier, se blessant à son tour à la tête. Le trio se retrouve à l’hôpital où travaille la mère, infirmière en chef. Chacun d’entre eux a été soigné avec des points de suture. Le ton du film est donné.

Photographe amateur, le père Asada prend chaque année une photo de ses fils pour la carte de vœux du Nouvel An. Lorsqu’il comprend que son fils est intéressé, il lui offre son appareil photo pour son anniversaire, événement qui bouleversera sa vie. Masashi a trouvé sa voie, il sera photographe professionnel. Il décide donc de partir pour Tokyo entamer des études de photographie. Mais la vie n’est pas un long fleuve tranquille, et Masahsi perd sa passion. Il sèche les cours et ne sait pas quoi faire de sa vie. Il se laisse pousser les cheveux et s’est fait tatouer les bras.

La Famille Asada
© Art House

De retour à la maison, il traîne à longueur de journée. Il part à la pêche et joue aux machines à sous. Il retrouve sur place une ancienne camarade de classe, Wakana, qui lui annonce son départ pour Tokyo afin de travailler dans une boutique de mode, son rêve de toujours. Sa famille essaye de le motiver et à le sortir de sa torpeur. Il finit par interroger sa famille sur leurs rêves refoulé. Commencent alors les aventures de la famille Asada…

Les photos, une affaire de famille

Masashi est un jeune photographe qui se cherche. Il sait qu’il aime la photographie, mais c’est tout. La Famille Asada se déroule sur une vingtaine d’année. Nous suivons donc la famille, plus particulièrement Masashi, dans son développement. Le père est un homme au foyer, qui prend soin des garçons et s’occupe de la maison pendant que sa femme travaille comme infirmière. Le film commence véritablement lorsque son fils lui demande s’il est satisfait de sa vie et s’il n’a pas de regrets. Qu’aurait-il voulu être ? C’est à ce moment que Masashi trouve sa voie : il va photographier des familles. Il décide de mettre en scène sa famille, d’abord en leur permettant de vivre leurs rêves enfouis, puis en les mettant en scène dans des situations loufoques et atypiques. Ils deviennent alors des super-héros fatigués, un groupe de rock, des cambrioleurs ou encore des politiciens en campagne.

La Famille Asada
© Art House

Plus le film avance, plus j’ai Masashi trouvé égoïste dans sa façon de vivre. C’est un homme spontané, qui agit souvent sur un coup de tête. C’est un lâche qui a besoin d’être poussé et motivé. Il sort avec son amie d’enfance Wakana, qui lui apporte un soutient indéfectible, et accepte de l’héberger à Tokyo le temps qu’il trouve un travail. Elle va même l’entretenir pendant quelques temps. C’est une femme forte qui ne se laisse pas marcher sur ses pieds et n’hésite pas à houspiller Masashi lorsque c’est nécessaire. D’un point de vue personnalité, elle ressemble beaucoup à la mère de ce dernier.

11 mars 2011, tremblement de terre et bouleversements de vie

Au bout de quelques années, Masashi devient un photographe spécialisé dans les photos de famille. Sa façon de vivre va être bouleversée lors du tremblement de terre de la côte Pacifique du Tōhoku le 11 mars 2011. Masahi se rend sur place afin de prendre des nouvelles de ses premiers clients, la première famille qu’il a photographiée professionnellement. Sur place, il est choqué par ce qu’il voit. Il rencontre un étudiant occupé à nettoyer des photos trouvées dans les décombres. Les survivants peuvent ensuite venir les récupérer. Il relève ses manches (littéralement et figurativement) et lui apporte son aide. Pour la première fois de sa vie, il va devoir se comporter en adulte, et prendre en compte les besoins des autres.

La Famille Asada est très touchant dans sa réalisation et dans ses propos. La famille est très soudée et les membres sont toujours présents les uns pour les autres. Masashi, le petit dernier, n’est jamais abandonné. D’après son frère, il possède même le don de rendre leurs parents heureux, en dépit de sa personnalité très indépendante et égoïste. Cet homme a la capacité de rendre les gens heureux avec ses photos. Les acteurs partagent une très belle alchimie. J’ai beaucoup aimé les voir ensemble. C’est la combinaison de toutes ces choses qui rend ce film si intéressant et réussi. On ne sait pas quelles émotions on va ressentir et c’est là toute la beauté de La Famille Asada.

La Famille Asada
© Art House

Si vous avez aimé La Famille Asada, je vous conseille Tel père tel fils, Aristocrats ou encore Notre petite sœur.

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