Après quelques petits soucis de santé liés à des rhumatismes, Raymond, le neveu de Miss Marple, l’envoie en vacances dans les Antilles afin qu’elle profite du beau temps et des températures plus que clémentes. Mais une fois sur place, elle réalise que le crime l’a suivie depuis St Mary Mead.
Titre original : A Caribbean Mystery
Auteur : Agatha Christie
Date publication : 1965
Éditeur : Le Club des masques
Protagonistes principaux : Miss Marple, Major Palgrave, Tim et Molly Kendal, Mr Rafiel, Esther Walters, Jackson, “Lucky” Greg Dyson, Evelyn et Edward Hillingdon, Miss Prescott, Chanoine Prescott
Miss Marple se sent bien aux Antilles. Loin du triste climat britannique, elle profite allègrement su soleil et de la chaleur. Pourtant, elle ne dirait pas non à une petite aventure, même si elle refuse de se l’avouer. Sur place, elle se rapproche de certains pensionnaires dont le major Palgrave. Le vieux militaire aime régaler ses interlocuteurs d’histoires sur son passé. Tout le monde l’écoute avec bienveillance sans vraiment l’écouter. Jusqu’au jour où il meurt. On pense d’abord que sa tension a eu raison de lui mais les gens commencent à parler. Et Miss Marple se rappelle que le major lui avait proposé de lui montrer la photo d’un meurtrier mais qu’il s’était interrompu brutalement à l’arrivée d’autres pensionnaires. Elle commence alors à s’interroger. Est-il vraiment mort de manière naturelle ?
Le major parlait trop est un roman d’Agatha Christie qui diffère un peu de ses récits habituels. Tout d’abord, il se déroule aux Antilles, sous un climat tropical. Ensuite, Miss Marple est seule, sans son entourage habituel. Pourtant, lorsqu’elle devra mener l’enquête, elle saura trouver du soutien auprès de ses nouveaux compagnons de voyage. Enfin, le roman est raconté du point de vue de plusieurs personnages. Miss Marple a beau être l’héroïne, nous connaissons de cette façon les pensées des autres personnages principaux, ce qui nous permet nous aussi de mener l’enquête.
Mais en premier lieu, la vieille dame doit se remémorer avec exactitude les propos du major. Il a parlé d’un meurtrier qui s’en était sorti. D’une photo dudit coupable. Difficile de se rappeler des paroles d’un vieil homme qui ne cesse de radoter et qui semble changer les détails de son récit en fonction de ses interlocuteurs.
Pour mener l’enquête, la démarche de Miss Marple est immuable. Elle rapproche le comportement et la personnalité des suspects de personnes qu’elle connait dans son village afin de mieux les cerner. Ensuite, elle parle. Avec son physique de vieille dame fragile aux cheveux blancs, personne ne se méfie d’elle. Pourtant, elle est bien plus futés et observatrice que les gens ne l’imaginent. Elle interroge donc son monde sous couvert de conversations anodines. Et on lui parle sans se méfier d’elle un seul instant. Plus elle mène l’enquête, plus elle est persuadée que l’histoire est bien plus complexe qu’elle ne l’imaginait.
Mon seul petit bémol est qu’en lisant le roman, je me suis rendue compte que je m’étais tellement concentrée sur le récit que le décor est devenue secondaire. L’histoire a beau se dérouler aux Antilles, avec plages et climat tropical, je ne me suis pas sentie transportée à l’autre bout du monde. J’ai adoré lire le livre mais pour moi il aurait pu se dérouler n’importe où.
Et pour la petite info, j’ai lu pratiquement tous les romans d’Agatha Christie. Donc je sais qu’il existe une sorte de suite au livre Le major parlait trop. Il s’agit du roman Némésis. Dans cet ouvrage, Mr Rafiel lui demande de résoudre un meurtre. Le titre est un lien direct au précédent roman, où elle se décrit comme une Némésis, une déesse de la vengeance et de la justice divine. Son but est de résoudre un crime, de faire arrêter un coupable et de rendre justice aux victimes. Je peux aussi dire que pour une fois, je préfère le titre français au titre orginal, The caribbean mystery. Je le trouve beaucoup plus explicite et bien plus percutant. On comprend tout de suite de quoi il est question.
Si vous avez aimé Le major parlait trop, je vous conseille Némésis, À l’hôtel Bertram et Le train de 16h50.
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