Découvrez l’exposition Bollywood Superstars – Histoire d’un cinéma indien, qui retrace l’histoire du cinéma indien sur près d’un millénaire.
Des débuts mythologiques
Après les premières projections des frères Lumières à Paris, le 7 juillet 1896 le cinéma fait son apparition à Mumbai. Appelé chalachitra, ce nouveau mode de divertissement attire les foules et connait un succès retentissant. Coexistant avec les spectacles itinérants, il se développe jusqu’à être produit dans tout le pays. A ses débuts, le cinéma indien évoque essentiellement la méthodologie, avec les dieux et les héros mythiques. Les œuvres sont grandioses et les héros courageux. Les films offrent une échappatoire aux habitants qui mènent une vie des plus difficiles. Assister à un spectacle est donc l’opportunité de vivre un moment de divertissement en famille, loin des tracas de la vie quotidienne. On peut s’en rendre compte dès l’entrée, avec la porte qui donne l’impression de pénétrer dans une maison indienne.
Un divertissement en évolution constante
L’exposition Bollywood Superstars met l’accent sur le divertissement cinématographique indien, qui a connu plusieurs évolutions, de spectacles ambulants à des cinémas de quartier. Il se découvre en effet de plusieurs façons. Les cinéastes itinéraires parcourent les villes et villages avec des bobines de films qu’ils diffusent sur des toiles tirées. On peut également regarder des images animées sur un bioscope, un appareil qui permet de faire défiler des images à l’aide d’une manivelle. Après paiement, les spectateurs regardent les images à travers de petits hublots. C’est un appareil qui a évolué, passant d’un mini-projecteur de pellicules à un lecteur DVD ou un port USB. On peut également voir exposer des éléments du théâtre d’ombre et des lanternes magiques, qui ont connu un immense succès à une époque.
Des dieux, égéries du cinéma indien
A partir de 1900, le cinéma ne cesse de se développer grâce au travail des distributeurs, projectionnistes et opérateurs qui parcourent le pays. Films locaux et étrangers deviennent alors facilement accessibles et un nouveau cinéma se développe à Mumbay, Calcutta et Chennai, berceaux d’une nouvelle industrie. L’Inde, à cette époque sous tutelle britannique, cherche alors à créer un cinéma fédérateur en ayant recours aux dieux, figures adulées dans tout le pays.
Le cinéma devient alors un moyen de rassembler un territoire divisé par les langues, les castes et les religions. C’est l’occasion de représenter les dieux, ces figures protectrices et intemporelles. Imprimés, animés, idéalisés, on peut désormais les admirer sous toutes leurs formes. Les diverses images présentées donnent une vision un peu kitsch des dieux, avec de nombreuses couleurs pastel.
Des réalisateurs indiens en puissance
Dadasaheb Phalke est considéré comme le père du cinéma indien. De son vrai nom Dhundiraj Govind Phalke, cet homme féru de littérature classique, s’est essayé à divers arts avant de devenir le premier réalisateur indien professionnel. Créateur du film mythologique, il a inspiré de nombreux autres réalisateurs dont Satyajit Ray.
Les films historiques, des œuvres au succès inégalé
Particulièrement chers à produire, ces œuvres rencontrent néanmoins un succès incroyable à travers tout le pays. Pendant 15 ans, Mughal-e-Azam a ainsi possédé le titre de plus grand succès au box-office indien. Réalisé dans les années 1960 par K. Asif, il raconte l’histoire d’amour entre le Prince Salim, un moghol, et la danseuse Anarkali, avec des scènes chantées et dansées. C’est sous le règne de l’Empire musulman moghol que le cinéma indien a connu son summum en termes de prospérité et d’épanouissement des arts. Le cinéma représente les Raiputs, les souverains hindous du Nord, avec force détails, entre tenues exubérantes et richement décorées. Les tuniques, robes, bijoux, armes décorées de pierres précieuses présentées dans l’exposition ne laissent aucun doute quant à la richesse de cette dynastie. Ils sont même comparés à des divinités prêtes à défendre leur peuple envers et contre tout. La grandeur de l’Empire est visible à Agra, avec le Taj Mahal, symbole d’amour et de puissance.
Des acteurs superstars aux films à succès
Le cinéma indien ne serait rien sans ses acteurs et actrices, considérés comme de véritables dieux vivants pour certains. Adulés et glorifiés, ils font l’objet d’un véritable culte par des légions de fans qui n’attendent qu’une seule chose, la sortie de leur projet film. Bollywood Superstars nous présente Aishwarya Rai, Kajol, Madhuri Dixit, Shah Ruhk Khan ou encore Shashi Kapoor font ainsi parti de ces acteurs dont chaque film font l’évènement. Devdas, Dangal, La Légende de Baahubali, RRR, sont ainsi des films qui ont connus non seulement un immense succès en Inde mais également à l’international. En effet, de plus en plus fréquemment, des films indiens sont projetés pour une durée limitée dans des cinémas parisien à l’image du Grand Rex. L’occasion pour le public française de se familiariser avec une autre image du cinéma.
Des projections à chaque coin de l’exposition et des animations annexes
Pour appuyer ses propos, l’exposition Bollywood Superstars du Musée du Quai Branly – Jacques Chirac propose des projections d’extraits de films. Le spectateurs est ainsi invité à s’assoir (quand cela est possible), afin de regarder des clips de films de 2 à 3 min qui soulignent diverses déclarations. A la fin de l’exposition est projetée une vidéo d’une dizaine de minutes qui retrace plusieurs décennies du cinéma indien à travers les plus grandes stars indiennes. Grâce aux trois écrans écrans géants, on vie pendant quelques instants de très beaux moments de cinéma. Une salle permet également de se projeter dans une scène de film grâce à une écran vert et de s’envoyer le résultat. Plusieurs animations et ateliers sont aussi organisées en annexe pour les enfants et les plus grands, du concert aux ateliers de danses en passant par des conférences.
Le sujet
L’histoire du cinéma indien
Le lieu
Le Musée du Quai Branly – Jacques Chirac
37 Quai Branly, 75007 Paris
(accès métro : 9 : Alma-Marceau ou Iéna ; 8 Ecole militaire ; métro 6 : Bir Hakeim)
La durée
Du 26 septembre au 14 janvier 2024
Les tarifs
12 € plein tarif et 9 € tarif réduit