Mars Express se déroule en 2200. La détective privée, Aline Ruby et son partenaire androïde Carlos Rivera sont embauchés par un riche homme d’affaires qui leur demande de traquer une hackeuse qui s’est réfugiée sur Terre. De retour sur Mars, ils rencontrent un père à la recherche de sa fille disparue, Jun Chow, une étudiante en cybernétique. Rapidement, ils découvrent que des tueurs cyber augmentés sont également à la poursuite de la jeune femme. Plus ils avancent dans leur enquête, plus ils découvrent des secrets qui pourraient bien remettre en question toute la civilisation.

Mars Express : affiche

Décidément, France et science-fiction font bon ménage ! L’année 2023 a été riche en films de genre et Mars Express ne fait pas exception à la règle. Très bon film, il nous plonge dans le domaine de l’anticipation, de la science-fiction et du polar. Avec son excellent doublage, ses nombreuses références et son scénario réussi, c’est un film à ne pas manquer.

Anciens soldats, Aline Ruby et Carlos Rivera travaillent en tandem depuis des années. Le duo s’est reconverti à la fin de la guerre, mettant leur expérience au service du public. Mais le conflit a laissé des traces. La jeune femme sombre régulièrement dans l’alcool tandis que son ami a été transformé en androïde après avoir été tué. Embauchés par un riche homme d’affaires, ils partent sur les traces de Roberta Williams, une hackeuse accusée de supprimer les sécurités sur les robots, permettant notamment à ces derniers de s’en prendre aux humains. Une interdiction absolue. Lorsque leur affaire tourne en eau de boudin, ils retournent sur Mars où un père leur demande de retrouver sa fille, portée disparue. Une affaire plus nébuleuse qu’elle n’y parait…

Une bande-dessinée animée

Ce qui m’a convaincue d’aller voir Mars Express, ce sont les dessins. Dès la bande-annonce, j’ai eu l’impression de voir une bande-dessinée animée. Si l’on fait un arrêt sur image, c’est une vignette de BD que l’on a sous les yeux. Ce sont des images statiques mais marquantes. Jérémie Périn, un spécialiste de l’animation, nous offre une œuvre visuellement très intéressante. On peut voir le soin qu’il a apporté aux dessins, un mélange de tons chauds et de tons froids selon les lieux, les personnages et les ambiances. Fervent défenseur du cinéma d’animation pour adulte comme Guillermo Del Toro, il est également derrière la série animée Lastman et co-créateur de Crisis Jung.

Mars Express
© Gebekah Films

Un voyage de la Terre à Mars

Nous sommes en 2200. Les hommes voyagent régulièrement entre la Terre et Mars. La Terre est une planète « naturelle », un vestige du passé. Tout y est moins technologique. Au contraire, Mars parait plus aseptisée, informatisé, robotisé. Les hommes dépendent entièrement des robots et autres machines, considérés comme de fidèles serviteurs. Le 23ème siècle est définitivement futuriste. On ne peut s’empêcher de penser à Blade Runner et même à Wall-E. L’homme est devenu dépendant des machines, une dépendance qui a un prix

Un mélange des genres qui fonctionne

Mars Express fait le pari du mélange des genres. C’est en effet à la fois un polar, un film de science-fiction et un film d’action. Nous commençons avec une enquête dans une chambre d’hôtel, qui se poursuit avec une course-poursuite à travers les toits, pour enchaîner avec des scènes de science-fiction sur Mars. Aline et Carlos sont des détectives privés chargés de retrouver une étudiante. Pour cette enquête, ils vont utiliser les compétences acquises grâce à leur métier de soldat. Armes à feu, poursuites, combats au corps-à-corps, l’action s’enchaîne sans répit. Carlos bénéficie d’un avantage, si l’on peut dire. A sa mort, il a été transformé en androïde. Il n’est plus humain. On a simplement transféré sa conscience dans un corps artificiel. Il est donc plus difficile à tuer qu’un humain.

La lutte pour les droits des robots

Mais cette omniprésence des robots n’est pas au goût de tous. Certains humains rejettent en effet ces machines, ne leur faisant pas confiance, et se montrant très agressif à leur égard. D’autres veulent au contraire qu’on leur accorde des droits. Tel est le combat de Roberta Williams, la hackeuse que le duo poursuit. Elle considère que les robots possèdent des droits et qu’on ne devrait pas les brider. En effet les machines sont autonomes, régies par une intelligence artificielle. Elles peuvent donc prendre des décisions par elles-mêmes. Comme dans le film I, robot, les machines sont programmées afin de suivre des règles très strictes. Il leur est ainsi impossible de s’en prendre à un humain. Deux camps s’opposent donc, avec des revendications très différentes.

Mars Express
© Gebekah Films

Un doublage de qualité

Jérémie Périn a réuni un casting 5 étoiles. Léa Ducker effectue un doublage de qualité dans le rôle d’Aline. Daniel Njo Lobé interprète Carlos Rivera, Marie Bouvet est Roberta Williams. Sébastien Chassagne fait également partie du casting dans le rôle de l’inspecteur Simon Gordaux. Quant à Mathieu Amalric, il est Chris Roy Jacker. Ce mélange de voix fonctionne impeccablement.

Mars Express est une excellente surprise, présentée au Festival de Cannes 2023.

Si vous avez aimé Mars Express, je vous conseille Blade Runner, Wall-E et I, Robot.

Mars Express - fiche

Bande-annonce

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