Floride. Un ouragan menace la région et les habitants doivent évacuer. Sans nouvelles de son père, la jeune Hayley se rend à son domicile. Sur place, elle découvre son père, blessé, dans le sous-sol. Il a été attaqué par un alligator. Seuls, sans secours, le père et la fille doivent se débrouiller pour survivre alors que l’eau monte et que la tempête fait rage.
Crawl est la dernière réalisation d’Alexandre Aja (en attendant Cobra ?). Un film angoissant comme je les aime, sans aucun temps mort. Que demander de plus ?
Hayley est une nageuse de compétition, autrefois entraînée par son père Dave. Mais au fil des années et suite au divorce de ses parents, les deux se sont éloignés et n’ont plus trop de contact. Lorsqu’elle reçoit un appel de sa sœur Brooke lui demandant d’aller prendre des nouvelles de leur père, elle s’exécute à contre-cœur. Un ouragan menace la Floride, et sa sœur s’inquiète de ne pas parvenir à le joindre.
La jeune femme se rend chez son père où elle ne trouve que son chien. Elle part alors dans leur ancienne maison et découvre son père dans le sous-sol. Mais là, c’est la stupeur. Son père présente des blessures causées par un animal. Elle comprend de quoi il s’agit en se retournant : un alligator. Elle comprend alors que l’ouragan est le dernier de leurs soucis…
Un drame familial
J’aime. J’aime même beaucoup. Crawl est un film que je recommande vivement. Plusieurs éléments ont retenu mon attention. Et dans le bon sens. Il mêle plusieurs genres (thriller et drame familial). Les effets spéciaux sont réussis (on sursaute à l’arrivée des alligators). Il y a un côté humain dans le film, représenté par la relation entre Hayley et son père.
Le père et la fille doivent lutter contre de nombreux éléments. Hayley et Dave sont en effet coincés dans le sous-sol, empêchés de sortir par les alligators. Ils doivent également affronter le niveau de l’eau qui ne cesser de grimper, à mesure que les éléments extérieurs se déchainent. Il pleut, le vent souffle et la nature ne leur laisse aucun répit. Pour s’en sortir, ils n’ont pas le choix. Ils doivent collaborer. Car les secours ont fait évacuer toute la zone et ils ne peuvent compter que sur eux. Pour s’en sortir, ils vont devoir réapprendre à comprendre et se faire confiance. Cet enfermement forcé va ainsi être l’occasion de mettre leur relation à plat, de crever l’abcès et de repartir sur de nouvelles bases. Se retrouver enfermer ensemble est l’occasion de consolider des liens qui se sont étiolés au fil des années. Hayley et Dave mettent leur colère et rancune de côté afin de survivre.
Un film à l’action survitaminée
J’ai beaucoup aimé l’effet montagnes russes du film. On ne regarde pas un film à encéphalogramme plat. Bien au contraire ! On les regarde lutter contre les dents des animaux, la force des vagues et la puissance du vent. La nature s’acharne contre eux. Et eux, enfermés dans une maison, ils cherchent à s’en sortir. Comment combattre ? Par la volonté et l’abnégation. Hayley, championne de natation, va mettre à profit ses talents de nageuse.
« Tu es un super prédateur. »
Des effets spéciaux réussis
Les effets spéciaux sont réussis, on n’en attendait pas moins d’Alexandre Aja (La colline a des yeux, Piranha 3D), connu pour ses films de genre. Ce dernier a mis un point d’honneur à proposer des effets spéciaux de qualité. On fait ainsi face à des alligators plus que terrifiants que nature et à une tempête plus que réaliste. La qualité des effets sonores est également à souligner. Le film est d’autant plus réussi qu’il se déroule en lieu clos, dans la maison. On les voit parcourir les étages du sous-sol au toit, cherchant le meilleur moyen d’échapper aux diverses menaces.
Un film réaliste
J’ai aussi beaucoup apprécié le fait que Hayley et Dave soient blessés, avec des blessures réalistes. Pas comme dans certains films où les héros se battent à mains nus contre des monstres et s’en sortent sans une seule égratignure (Jason Statham dans Eaux troubles, ça vous dit quelque-chose ?). Ils sont sales, blessés, épuisés, mais ils refusent d’abandonner. Elle, avec sa mentalité de compétitrice et lui, avec son désir de sauver sa fille.
« On est peut-être têtus, mais on baissera jamais les bras. »
Les deux acteurs présentent une très belle alchimie en tant que père et fille, Barry Pepper (Il faut sauver le soldat Ryan et La 25ème heure) et Kaya Scodelario (Le Labyrithe, Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile). On s’attache très vite à eux, espérant qu’ils réussiront à s’en sortir vivants.
Crawl est le genre de film dont on pense connaitre la fin mais qui arrive néanmoins à nous surprendre. Quand on pense qu’ils vont parvenir à s’en sortir, BAM, et bien non. Pour moi, ce n’est pas seulement un film d’horreur, c’est également un drame familial. Ce qui ajoute à son charme.
Bande-annonce
Les films de monstres marins comme Crawl existent à foison. Tournez-vous vers En aux troubles, Instinct de survie et Les dents de la mer.
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